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ORTM : Baba Daga aux commandes
Publié le jeudi 21 juin 2012   |  Le 22 Septembre




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Après la désormais célèbre affaire Aïssata Ibrahim Maïga, une sanction est tombée, comme un couperet. Notre excellent confrère Bally Idrissa Sissoko est tombé. Il a été remplacé lors du conseil des ministres d’hier, mercredi 20 juin 2012, par un doyen, brillant, qui hérite d’un cimetière. Parce que l’ORTM est mort, suite aux doubles évènements du 22 mars et du 30 avril dernier.
Il va falloir y mettre de l’ordre, tant dans l’organisation du travail qu’au niveau du matériel, dont une bonne partie a été, semble t-il, emportée lors desdits évènements. Le tout nouveau Directeur devra donc savoir manier à la fois la carotte et le bâton, parce que Bozola est une boite dangereuse, vicieuse, où les uns et les autres rigolent ensemble mais ne s’aiment pas. Dans tous les cas, Baba Daga est en terrain connu. Il sait les peaux de banane qui l’attendent, surtout en cette période de turbulences.
Il a été durant cinq longues années Conseiller technique chargé de la communication à la Primature. Auparavant, il avait occupé le même poste à l’Hôtel des Finances. Directeur du CESPA, Conseiller technique au ministère de la Communication, Baba Daga a largement pratiqué l’Etat. Il connait ce que c’est et ce que veulent les chefs en matière de communication. Comme le disait l’ex ministre Jean-Pierre Chevènement, «un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne». Baba Daga est donc averti: ce que veut le chef ne se discute pas à l’ORTM, à plus forte raison qu’on en fasse une campagne de communication contre lui. C’est comme cela en Afrique, et particulièrement au Mali.
L’ORTM, quoi qu’on en dise, a toujours été la chasse gardée du pouvoir. C’est l’instrument d’information, de sensibilisation et de propagande des autorités en place, depuis l’époque de l’UDPM, et jusqu’à nos jours. Les critiques de l’opposition n’y ont rien changé. Et alors, pourquoi ne veut on pas que le Premier ministre de pleins pouvoirs en use? Si demain, il doit effectuer une mission, à l’extérieur comme à l’intérieur du pays, et qu’il décide de se faire accompagner par le journaliste de sa préférence, cela ne se discutera pas. On obéira ou on démissionnera.
Bally Idrissa Sissoko n’a pas su maîtriser ses ardeurs, en se plaignant sans pouvoir avoir gain de cause. Mais il n’a pas osé démissionner. Il a attendu d’être débarqué. Le grand frère Baba Daga sait à quoi s’attendre: on se soumet, car c’est bien la réalité du contexte sociopolitique actuel. A suivre.

Chahana Takiou

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