Les députés dont le mandat a été écourté suite à la dissolution de l’Assemblée nationale le 18 août 2020 par le désormais ex président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, étaient face à la presse, le lundi 14 septembre dernier, à l’hôtel Azalai Salam. Au cours de ce point de presse, ils ont affirmé leur opposition à la mise en place d’un Conseil national de la transition et exigé leur maintien à l’Assemblée nationale.
L’une des recommandations des journées de concertations nationales sur la Transition, tenues du 10 au 12 août dernier au Centre international de conférences de Bamako (Cicb) était la mise en place d’un Conseil national de la transition comme organe législatif durant la Transition.
Regroupés au sein d’un collectif, les 147 députés de la 6è législature dissoute ont affirmé haut leur opposition à la mise en place de ce Conseil : “Nous estimons que cette dissolution n’a aucune base constitutionnelle. C’est pourquoi nous exigeons le maintien de l’Assemblée nationale conformément à l’article 36 qui dispose à son dernier alinéa : Dans tous les cas d’empêchement, il ne peut être fait application des articles 38, 41, 42 et 50 de la Constitution”, a indiqué Mme Haïdara Aïchata Cissé dit Chato, dans une déclaration.
Elle a ensuite précisé que les élus peuvent jouer un rôle important dans la levée de toutes les sanctions contre le Mali. “Pour cela, nous demandons le rétablissement effectif de la constitution du 25 février 1992 qui stipule qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, des élections doivent se tenir dans les quarante (40) jours qui suivent. Le cas échéant, aucune dissolution n’est possible”, dit-elle.
Dans la même déclaration, les anciens élus expliquent que l’adoption d’un accord politique et social par l’ensemble des forces politiques et sociales du pays et son approbation par l’Assemblée nationale est nécessaire pour réguler la période transitoire, afin de combler le vide constitutionnel dans la conduite des affaires publiques, à l’instar de la crise de 2012.
Pour terminer, ils ont exigé la libération sans délai de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, et de l’ancien Premier ministre, Dr Boubou Cissé.