Au poste de péage de Kati s’il y a une activité qui domine c’est les petits commerçants de divers articles. Cette activité bénéfique pour de nombreux femmes et jeunes non scolarisés, est paralysée par la maladie à Coronavirus et l’embargo de la Cédéao posé contre le Mali.
Adizatou Maïga 46 ans, femme au foyer, mère de 5 enfants vend des beignets de riz et des tripes de vache au poste de péage de Kati depuis 7 ans. Adiza fait ce travail pour aider son mari dans la prise en charge des besoins de la famille. Ce dernier est imam dans une mosquée non loin du poste péage.
La vendeuse se lève chaque jour à 3h du matin pour la préparation de ses mets. Elle commence à les vendre de 7h à 12h. La plupart de ses clients sont des chauffeurs de cars, des apprentis chauffeurs et des voyageurs.
Comme elle, l’apparition de la maladie à Coronavirus et l’embargo posé par la Cédéao ont joué sur plusieurs petites activités menées au tour du poste de Kati. L’endroit est maintenant visé des passagers. Avant la maladie la vendeuse disait vendre des fois jusqu’à 15 000FC le matin. Selon “au début les clients se méfiaient et avaient peur de tout surtout des nourritures vendues dans la rue. Ça commence un peu à reprendre”. Adiza se montre optimiste pour une reprise effective des activités.
Salimata Sidibé vendeuse d’igname et d’eau glacée se voit aussi affectée son commerce par la crise sanitaire. “On vend très peu maintenant. Les clients sont rares. Nos marchandises peuvent rester des jours en stock. Après quelques jours, ils pourrissent. On est obligé de les jeter”.
Beaucoup d’activités se déroulent au poste de péage de Kati. Chacun trouve son gain mais on peut dire que la situation actuelle n’enchante pas les activités.