Le coup d’État militaire de 1968 mettait fin aux projets de construction de l’éducation. La fonction enseignante, le corps enseignant et son syndicat étaient dévalorisés. Le syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) étaient réprimés. Les archives estiment que les économies budgétaires imposées par les organisations internationales (FMI, Banque mondiale) ont entraîné une baisse du budget de l’éducation nationale qui a eu comme conséquences une diminution des effectifs enseignants, démotivés par des retards de paiements. En 1980, les zones rurales instauraient finançaient leurs écoles.
La crise scolaire, les multiples conflits entre le régime de Moussa Traoré et les enseignants et les élèves entraînaient le détachement des familles à l’idée d’inscrire leurs enfants à l’école.
Selon les documents, entre 1968 et 1989, le taux de scolarisation est passé de 29 à 22 %.
L’école était devenue le terrain de la lutte pour la démocratie.
Des révoltes estudiantines rebondissaient en 1970 et 1972, puis de façon plus structurée en 1976 et 1980. Elles étaient violemment réprimées par le pouvoir.
Le 17 mars 1980, le leader de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali, Abdoul Karim Camara dit Cabral a été assassiné sous cette torture.