Après plusieurs jours de séjour à l’hôpital de Kati, la petite Bintou a regagné sa maison ce Week-end. Elle a reçu une balle au pied lors des évènements du 19 août.
Le coup d’État du 18 août dernier par les militaires restera dans la mémoire des Katois. Une journée remplie de tensions avec des tirs à balles réelles qui ont engendré la peur au sein de la ville. Bintou qui s’est trouvée au mauvais endroit au moment au passage des militaires, a reçu une balle au pied : “la balle m’a touchée. Je voyais le sang sur mon pied, je pouvais à peine bouger”, témoigne-t-elle.
Le 18 août dernier à Kati les militaires sont venus à bord de plusieurs véhicules 4X4, tiraient partout. Malheureusement l’un des soldats a tiré par terre et cette balle a transpercée le pied de la fille, qui s’était réfugiée dans le magasin de sa mère Awa, vendeuse au poste de péage de Kati.
C’est le cri de Bintou qui a alerté leur voisin boutiquier. Le boutiquier appela alors le père de la fille Brahima Dembélé. Ensemble avec les militaires, ils se sont rendus à l’hôpital de Kati. Aussitôt elle fut admise à l’urgence. C’est après une semaine que les services sociaux militaires sont venus pour dire à la famille qu’ils prendront tous les soins en charge et ont remboursé l’argent des premiers soins. “Les militaires viennent voir l’état d’amélioration de la victime deux fois par semaine”, nous explique les parents de la victime.
Aujourd’hui, la jeune fille se porte de mieux en mieux selon des sources médicales. Le médecin qui s’occupe de son cas nous assure que son état de santé n’est plus en danger et qu’elle rentrera chez elle le samedi 12 septembre.