Au Mali, les tractations sont en cours pour la mise en place des organes de la transition. Le CNSP dans sa démarche, a bénéficié de l’accompagne de presque l’ensemble des forces vives du Mali comme en témoigne la participation massive des Maliens aux travaux des concertations nationales. Seule remarque. Le refus de la CMA d’accompagner le processus. Raison avancée : Non-respect par le CNSP du processus de dialogue convenu entre les deux parties.
L’absence de la CMA était remarquée dans la salle lors de la cérémonie d’ouverture des concertations nationales. Et à la veille, elle avait fait un communiqué pour décliner l’invitation du CNSP.
Sans son accompagnement peut-on espérer sur une transition réussie ?
A savoir que les groupes armés signataires de l’Accord d’Alger réunis au sein de la CMA sont une partie de la situation que le Mali traverse aujourd’hui.
En 2012, après la prise du pouvoir par le capitaine Amadou AYA Sanogo et ses compagnons, trois jours ont suffi aux groupes armés parmi lesquels ceux de la CMA à prendre les trois régions du nord. Ils étaient à l’époque avec les terroristes venus de la Lybie suite à la chute du pouvoir de Kadhafi.
Après l’intervention des forces françaises, sous l’appellation Serval, qui a stoppé l’avancée des forces du mal à partir de Konna, la conquête du nord avait été enclenchée. C’est ainsi que les groupes armés ont été repoussés jusque dans la ville de Kidal. En ce lieu, la France s’est arrangée à démêler les groupes tout en les classant : forces indépendantistes et forces séparatistes. Alors les groupes armés à identité malienne, MNLA et autres, ont bénéficié de la protection. Les autres dits terroristes et ont été combattus et affaiblis à l’époque. Mais ils restent toujours des sources de problème pour la sortie de crise au Mali.
L’accord d’Alger, CMA, GATIA… sont signataires. Et ce document, dans sa mise en œuvre, devrait aboutir au retour définitif de la paix au nord du Mali. Jusqu’à présent, rien de potentiel n’a été posé et le mal persiste. Malgré leur présence massive au nord du Mali, mais également celle des forces internationales, rien ne va.
La non application à hauteur de souhait de l’accord d’Alger et la situation sécuritaire déplorable, avec des séries de morts civils et militaires, sont l’une des principales raisons de la chute du régime d’IBK.
Le mal étant connu, possible de ne le traiter sans un des acteurs majeurs ? Difficile d’y croire !
Les tenants du pouvoir connaissent mieux cette situation que quiconque pour la simple raison qu’ils ont tous servi jusqu’à la veille du coup d’État au centre (Mopti) et au Nord du Mali.