Après plusieurs jours d’hésitations, le Conseil national pour le Salut du Peuple (CNSP) a finalement accepté qu’un civil dirige la transition. La mise en place officielle du collège censé designer le président de la transition est prévu pour aujourd’hui.
Le mardi 15 septembre, s’est tenue à Accra, au Ghana la mini conférence des chefs d’Etat de la Cédéao. Un Sommet consacré sur les événements du Mali. Lors de la rencontre, les chefs d’Etat avaient donné jusqu’au mardi 22 septembre 2020 à la junte, pour qu’ils rendent le pouvoir aux civils. Autrement dit, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président en exercice de la Cédéao et ses collègues de chefs d’Etat veulent que le poste de président ainsi que celui du Premier ministre de la transition soient confiés à des civils pendant toute la période.
A 24 heures du délai imparti, Assimi Goita, président du CNSP et ses camarades ne sont toujours pas toujours soumis aux exigences de la Cédéao qui cadrent bien avec le vœu de certains maliens à l’image de l’autorité morale du M5-RFP, Mahmoud Dicko.
Une semaine après Accra, qu’est ce qui bloque la nomination d’un civil à la tête de la transition ? Selon nos informations, les militaires du CNSP ne parviennent toujours pas à comprendre que la Cédéao se substitue à la place de la majorité des maliens, qui souhaitent selon le porte parole de la junte, « qu’un militaire dirige la transition ». C’est ce qui justifie d’ailleurs l’attitude hésitante de la junte à mettre à donner le pouvoir aux civils. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le CNSP a accepté rendre le pouvoir aux civils.
Le collège installé aujourd’hui
La mise en place du collège censé donner le nom du président de la transition qui semblait être butée à des petits problèmes, a finalement une issue. Selon nos informations, ledit collège sera officiellement mis en place ce lundi. Après cette étape, apprend t-on, le nom du président de la transition sera connu en principe d’ici jeudi. A défaut, le Comité de suivi, composé du Médiateur, du Président du Conseil des ministres, du Président de la Commission de la Cédéao et des Représentants de l’Union africaine et des Nations Unies seront à Bamako dès ce mardi. Goodluck Johanthan et les siens vont à nouveau demander au CNSP de rendre le pouvoir aux civils. Si la junte restera sourde à leur demande, l’embargo total sera décrété contre le Mali. Cela sous entend quoi ? Cela veut dire que même les produits de denrées alimentaires, le carburant, les produits pharmaceutiques feront partis des sanctions qui sont partielles.
En tout cas, le communiqué de la Commission de la Cédéao, est explicite : « Une fois qu’une transition dirigée par un civil est mise en place, l’instance sous-régionale accompagnera pleinement la République du Mali vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles pertinents de l’organisation ».
Il poursuit : « Le vice-président de transition prévu dans la Charte de transition ne remplacera en aucun cas le président de transition. Le CNSP sera dissous dès que la transition civile sera mise en place.