Sur la crise malienne, qui intéresse aussi le Maroc, le président algérien a fustigé la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) lors d' une interview télévisée, lui reprochant de ne pas avoir consulté l’Algérie dans sa tentative de proposer une solution à la crise dans ce pays.
«La solution de la crise malienne sera à 90% algérienne et nous affirmons que la solution à la problématique du nord du Mali ne sortira pas du cadre de l'Accord d’Alger (signé le 15 mai et 20 juin 2015, ndlr). Notre ministre des Affaires étrangères se rendra prochainement dans ce pays pour suivre cette question de près», a-t-il annoncé.
Abdelmadjid Tebboune réitère ainsi la détermination de son pays de s’imposer comme unique et principal médiateur pour la crise malienne, contrairement au dossier libyen où le Maroc a réussi, lui, à réunir autour d’une même table les principaux belligérants.
A rappeler que les militaires au pouvoir au Mali, depuis le putsch du 19 août, ont rencontré, mardi 25 août à la base de Kati, l’ambassadeur du Maroc, Hassan Naciri, 48h seulement après avoir reçu l’ambassadeur algérien à Bamako.