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La junte continue de distraire et de divertir les Maliens
Publié le mercredi 23 septembre 2020  |  le Temoin
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de clôture des journées de la concertation nationale sur la transition
Bamako, le 12 septembre 2020 au CICB. Le CNSP a procédé à la clôture des journées de la concertation nationale sur la transition au terme de trois jours d`échanges à l`issue desquels une charte et une feuille de route de la transition ont été validées par les participants, selon le rapport de synthèse.
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Après les véhicules de l’Etat, c’est au tour des passeports diplomatiques de faire les choux gras de la junte putschiste, qui a apparemment opté pour le divertissement comme méthode. La démarche a d’abord consisté à braquer les projecteurs sur d’anciens dignitaires en ciblant leurs biens présentés comme mal acquis. S’en est suivie une injonction spectaculaire de restituer le matériel roulant de l’Etat détenu par des responsables dans le cadre de leurs fonctions respectives, avec à la clé les affabulations habituelles sur les privilèges retirés à certains. Et depuis quelques jours il semble que cette source d’inspiration ait arrêté d’alimenter les commérages au profit d’une autre. Il s’agit notamment des passeports diplomatiques dont le retrait massif a été enclenché par la junte au moyen des mêmes procédés exhibitionnistes. Ainsi, par un communiqué rendu public, la semaine dernière, tous les détenteurs sont invités à rendre ledit document à qui de droit. L’injonction ne peut manifestement concerner que les personnalités les moins redoutables et plus accessibles du fait de leur résidence à Bamako. Quid des nombreuses autres personnalités qui en sont détenteurs par leur appartenance aux mouvements armés ? Mot n’a été pipé là-dessus, pas plus qu’il ne l’a été sur les attentes en rapport avec le retour effectif de l’Etat à Kidal ou le redéploiement de l’armée dans cette zone interdite. Comme quoi, l’opinion est manifestement divertie par des mesures spectaculaires qui divisent plus que par celles qui pourraient unir les Maliens.




Assimi Goïta se fait du mauvais sang aux obsèques de GMT

Le chef des colonels putschistes aura laissé une très mauvaise impression aux nombreuses personnalités ayant convergé aux obsèques du général Moussa Traoré. Accueilli sur les lieux es qualité chef de l’Etat, il s’est montré comme à ses habitudes très peu communicatif, mais en brillant surtout par une attitude qui prête à interprétations négatives. Le président du CNSP s’est certes acquitté de la tâche de saluer les hautes personnalités présentes mais en se tenant à une distance trop réglementaire pour ne pas s’expliquer par le seul coronavirus. Et ce n’est pas tout. A peine a-t-on annoncé la fin de la cérémonie et le retrait des personnalités que le président du CNSP s’est engouffré dans son véhicule pour disparaître des lieux sans échanges de civilités avec les notoriétés mobilisées par la cérémonie. Il n’en fallait pas plus pour déclencher toute une vague de murmures et de commérages très défavorables à l’intéressé sur fond d’interrogations et de supputations sur sa nature et son éducation.

A peine adoptée et la charte de la Transition est déjà violée

La charte de la Transition n’est pas encore en vigueur qu’elle est déjà piétinée par ses concepteurs. C’est du moins l’impression qu’il se dégage des accusations portées par Dr Choguel Maïga au nom du M5-RFP dont il préside le comité scientifique. Au sortir d’une réunion de cette entité consécutivement à la désignation du président de la transition, le représentant du FSD a pris à témoin l’opinion sur la désignation unilatérale du Général Bah N’Daw et du Colonel Assimi Goïta respectivement comme président et vice-président de la République par intérim. Et, à en juger par les complaintes et jérémiades du porte-parole du M5 corroborées par les témoignages de l’autorité morale Mahmoud Dicko, il s’agit ni plus ni moins une violation de la charte de la Transition qui préconise la désignation des deux personnalités de l’Etat par un collège. Ce n’est pas le seul manquement aux dispositions de la charte. Ledit document mentionné en outre parmi les critères d’accession à la présidence une tranche d’âge comprise entre 35 au moins et 70 ans au plus. Or le choix a porté sur un Général à la retraite, Bah N’Daw, qui a dépassé d’un mois jour pour jour les 70 ans à la date sa désignation pour être né le 23 Août 1950.

La Rédaction

Le Témoin
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