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Mali: la CMA maintient la pression sur la junte autour de l’accord d’Alger
Publié le mercredi 23 septembre 2020  |  RFI
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre CNSP-Plateforme et CMA
Bamako, le 1er septembre 2020 au Ministère de la Défense. Dans ses consultations des forces vives de la nation en vue de la gestion de la transition politique, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a rencontré des membres de la Plateforme ainsi que ceux de la Coordination des Mouvements de l`Azawad (CMA)
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Une réunion entre la junte et la CMA, qui cherche à obtenir des garanties sur la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger de 2015 par l’équipe de la transition, a eu lieu ce mercredi. Si elle n’obtient pas satisfaction, la Coalition des mouvements de l'Azawad a fait savoir qu’elle refuserait de siéger au Conseil national de la transition.


Ce fut « une rencontre constructive », selon le porte-parole de la CMA, Almou Ag Mohamed. Au cours de cet échange avec quatre responsables de la junte, il a été convenu de mettre en place une commission technique qui doit travailler à partir de jeudi pour voir comment répondre aux demandes exprimées par la CMA.

La Coalition des mouvements de l'Azawad réclame notamment une référence plus explicite à l’accord d’Alger dans le préambule de la charte de la transition. Actuellement, il est écrit dans ce préambule que la charte se fonde « sur la Constitution » de 1992. Pour la CMA, il est impératif d’ajouter à cet endroit qu’elle se fonde aussi sur l’accord d’Alger, qui pour eux complète la Constitution.

Ses représentants veulent aussi que l’application de cet accord figure clairement dans les objectifs de la feuille de route de la transition. Lundi soir, dans son discours à la nation, à la veille du soixantième anniversaire de l’indépendance, le colonel Assimi Goïta s’est engagé à mettre en œuvre cet accord mais pour la CMA cela ne suffit pas : il faut des garde-fous. Si elle n’obtient pas gain de cause, la CMA a fait savoir qu’elle refuserait de siéger au Conseil national de la transition, son organe législatif.

Un souci exprimé aussi par l’Algérie. À deux reprises, le ministre des Affaires étrangères algérien est venu à Bamako depuis le coup d’État pour pousser en ce sens.

Les consultations continuent

D’autre part, un autre rendez-vous d’envergure est attendu au Mali. Goodluck Jonathan, le médiateur de la Cédéao, est attendu ce mercredi à Bamako. Le médiateur a pour mission d’évaluer si les conditions sont réunies pour une levée des sanctions de la Cédéao.

L’enjeu de cette visite est de taille car l’embargo pèse déjà sur la population malienne et la Cédéao a menacé de le durcir si elle n’obtenait pas ce qu’elle demande à savoir un président et un Premier ministre civils. Au cours des cérémonies d’indépendance, Assimi Goïta a plaidé pour une levée de ces sanctions, estimant avoir répondu aux demandes de la Cédéao.

Mais concrètement, il manque encore le Premier ministre et c’est sur ce point que la Cédéao veut être rassurée. Les chancelleries européennes ont également fait passer un message à la junte : « Nous voulons un vrai civil cette fois », glisse une source diplomatique, en référence à la double casquette « civilo-militaire » du président Bah N’Daw.

Ce sera en quelque sorte « un test », explique cette source sur la « volonté réelle » de la junte de ne pas conserver l’ensemble des leviers du pouvoir.


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