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Prise de décisions impopulaires par la Cedeao : Dioncounda à contre-courant de la volonté populaire
Publié le lundi 30 avril 2012   |  L'Indépendant


Prestation
© Getty Images par DR
Prestation de serment: Dioncounda Traoré prend les rênes du pouvoir
12 avril 2012.Bamako,Mali. Cérémonie d`investiture du président par interim du Mali après le retrait de la junte militaire de la tȇte de l`Etat.


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Le dernier sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO n’aura pas été celui du salut pour le Mali, malgré la présence cette fois-ci du Président de la République par intérim Dioncounda Traoré. Les décisions impopulaires qui en sont sorties ne sont pas pour honorer les Maliens et jettent plutôt le discrédit sur leur Chef d’Etat. Quelle mouche a-t-elle piqué Dioncouda Traoré ?

Président de la République par intérim pour 40 jours, sans pouvoir de signature ni de nomination, Dioncounda Traoré a pris part au sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO à Abidjan. Un sommet qui a voulu en imposer au CNRDRE et à toute la Nation par l’envoi de troupes armées à Bamako et au Nord Mali tout en décidant de la durée de la transition que Dioncounda devrait présider, alors que le CNRDRE doit retourner dans les casernes. Toutes choses contraires à l’accord-cadre CNRDRE-CEDEAO et aux engagements pris à la table ronde de Ouagadougou.

Mais voilà, Dioncounda Traoré est parti au sommet d’Abidjan après avoir avalé une pilule amère. Il a été superbement ignoré pour la formation du Gouvernement, tout comme l’ensemble des forces vives. Et à ce niveau, c’est le CNRDRE et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra en premier lieu qui ont piétiné l’accord-cadre avec la complicité de la CEDEAO. Au lieu d’un gouvernement d’union nationale, ils ont formé un gouvernement d’exclusion. A propos, notamment le Secrétaire à l’information du RPM Boubacar Touré affirme : » Ce gouvernement est une disqualification de la grande majorité de la classe politique. Le Mali est sous tutelle de la Cédéao. Des gens ont été nommés pour services rendus au président en exercice de la Cédéao, Alassane Dramane Ouattara, quand il se battait pour venir au pouvoir. Il y a des gens qui ont été nommés pour services rendus au médiateur de la Cédéao, Blaise Compaoré. Ce gouvernement marque aussi la revanche de Moussa Traoré sur le mouvement démocratique à travers le capitaine à bord (Ndlr : Cheick Modibo Diarra), l’argentier (Ndlr : ministère des Finances), le gardien du grenier (Ndlr : ministère de l’Agriculture). La nomination des militaires est la récompense du pouvoir ramassé « .

Est-ce pour prendre sa revanche, que Dioncounda a cautionné ou même initié une telle prise de décisions au sommet ? Est-ce pour renforcer son pouvoir et s’y maintenir plus longtemps que Dioncounda a tenté cette mise en scène rocambolesque ?

Dans tous les cas, après l’affaire du code de la famille, Dioncounda devait faire attention à toute prise de décision impopulaire tendant notamment à prouver son mépris pour les intérêts des populations. Ce sommet de la nullité ne l’honore point. Pour avoir demandé le retour des militaires dans les casernes, le sommet fait fi de la mission du CNRDRE qui a la charge d’appliquer l’accord-cadre. Pour avoir piétiné la déclaration de Ouagadougou qui stipule que la durée de la transition soit déterminée par le Cadre de concertation des forces vives en tenant compte de la restauration de l’intégrité territoriale et de l’évaluation technique du processus électoral. Et pour avoir rejeté la recommandation citant les membres du CNRDRE parmi les principaux acteurs de la transition.

Concernant le point précis de l’arrivée de la force d’intervention de la CEDEAO, qui divise les acteurs, nous estimons qu’une chose est de mettre en avant l’orgueil pour rejeter la présence des soldats de la CEDEAO, une autre est d’envoyer d’urgence l’armée malienne sur le terrain avec ou sans l’aide matérielle de la CEDEAO. Le temps presse et à présent le combat pour la libération des régions occupées n’est pas engagé. Qu’attend donc le CNRDRE ?

Mamadou DABO

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