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Fatoumata Z Coulibaly, auteure du livre : “La crise malienne : le journaliste au cœur de la crise”
Publié le samedi 26 septembre 2020  |  Aujourd`hui
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“Ce livre est ma contribution pour la résolution de la crise malienne”
Notre consœur de l’Ortm, Fatoumata Z Coulibaly, vient de mettre sur le marché du livre son tout premier ouvrage intitulé “La crise malienne : le journaliste au cœur de la crise”, édité par Innov Éditions. Ce livre de 60 pages est un essai dans lequel l’auteure, dans un premier temps, jette un regard rétrospectif sur les origines de la rébellion au nord du Mali ayant conduit au coup d’Etat de 2012 avant d’élucider le rôle et le devoir du journaliste en période de conflits. Native de Monimpébougou, localité située dans la région de Ségou, Fatoumata Z Coulibaly est titulaire d’une maitrise en Lettres modernes obtenue en 2016 à la Faculté des lettres et sciences du langage de Bamako (Flsl) et d’un Master en Communication et journalisme à l’Institut des sciences politiques des relations internationales et de communication de Bamako (Ispric) en 2018. Elle travaille à l’Ortm depuis février 2018 en tant que journaliste. Elle a bien voulu répondre à nos questions sur son ouvrage.

Aujourd’hui-Mali : Bonjour, pouvez-vous nous présenter votre livre ” La crise malienne : le journaliste au cœur de la crise” ?

Fatoumata Z : “La crise malienne : le journaliste au cœur de la crise” est mon premier livre. C’est un essai de 60 pages édité par Innov Editions. Il est divisé en trois grandes parties à savoir les dimensions de la crise malienne ; les obligations du journaliste dans le contexte de la crise malienne et le rôle du journaliste dans le contexte de la crise malienne.

Qu’est-ce qui vous motivée à écrire ce livre ?

Aucun patriote ne peut demeurer indifférent au sort de son pays, surtout quand il est menacé par une crise sévère comme celle que nous traversons. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice de la reconstruction en ébauchant des pistes de solution. Ce livre est ma contribution pour la résolution de la crise malienne.

Qu’est-ce qui caractérise un journaliste en période de conflit, selon vous ?

Avant tout, le journaliste se caractérise par sa rigueur, son esprit critique et surtout par son objectivité. Il doit aussi faire preuve de prudence pour éviter d’en rajouter à une situation déjà critique. Il doit aussi chercher à coudre le tissu social. Il doit éviter toute action susceptible d’aggraver la situation.

Quelles peuvent êtres les forces et les faiblesses des medias en période de conflits ?

Les forces des medias en période de crise constituent leur participation à la construction de la paix à travers des émissions ou des articles apaisants et la suggestion des conseils et recommandations judicieuses à l’Etat et au grand public pour canaliser les esprits. Quant aux faiblesses, elles sont multiples. On peut citer, entre autres, la diffusion des émissions ou articles susceptibles de verser de l’huile sur le feu, semer les graines de la division et la révolte au sein des masses populaires. La presse étant un couteau à double tranchant, elle doit être manipulée avec délicatesse, surtout en temps de crise.

Quel rôle peut jouer un journaliste dans la bonne application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger ?

Pour la bonne application de l’Accord, le journaliste doit tout d’abord s’atteler à une large diffusion des clauses de l’Accord, l’expliquer aux populations. Et s’il y a lieu, faire ses propositions sur certains points. Mais il doit surtout s’abstenir de saborder l’Accord, quelle que soit sa qualité.

Qu’entendez-vous par “dépassionner le journaliste” ?

La passion est aveugle et destructrice. Aussi, le journaliste doit demeurer lucide et serein devant toutes les situations possibles. Eviter de tomber dans l’excès. Pour cela, il doit faire l’effort d’étouffer ses propres sentiments en jetant son regard objectif sur les événements.

Quel impact peuvent avoir les réseaux sociaux sur le travail du journaliste ?

Les réseaux sociaux constituent un excellent outil de travail pour le journaliste. Il peut y puiser des informations complémentaires afin d’approfondir sa recherche de preuves. Mais le revers de la médaille sur les réseaux sociaux peut se définir par les informations fantaisistes ou belliqueuses qui y sont publiées. Le journaliste doit faire extrêmement attention à ces informations pour la plupart infondées.

Compiler autant d’informations sur la crise malienne demande beaucoup de recherches, alors comment avez-vous procédé ?

J’ai effectué un travail d’investigations en recourant à des archives, des coupures de journaux, échangeant avec certains journalistes qui maitrisent la crise et des acteurs de la crise. Ceci, pour un simple complément d’information. Le sujet central étant la crise que moi-même je vis au quotidien et dont je maîtrise pas mal de paramètres. Je suivais avec grand intérêt cette crise depuis ses débuts.

Avez-vous d’autres projets d’écriture ?

Si le temps me le permet, à l’avenir je compte réaliser d’autres œuvres. Et cela dépendra des circonstances et de l’inspiration.

Réalisé par Youssouf KONÉ


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