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La CNDH au chevet des déplacés de Djandjoumé à Nioro du Sahel
Publié le lundi 28 septembre 2020  |  aBamako.com
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© aBamako.com par FS
Visite de la CNDH dans le cercle de Diema et Nioro du Sahel
Nioro, du 23 au 28 Septembre, une mission de la CNDH s`est rendue dans le cercle de Diema et Nioro pour s`enquérir de la situation des populations victimes de l`esclavage.
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A la suite de l’événement tragique qui est survenu à Djandjoumé la nuit du 1er Septembre 2020 entre les habitants, qui a couté la vie à quatre personnes, les familles qui ne se sentaient plus en sécurité dans ce village se sont déplacées vers Nioro qui est situé à 35 km de Djandjoumé. Ces déplacés vivent avec des moyens de bord dans une villa en location dont les frais de location pour les premiers mois seulement ont été assurés par le préfet du Nioro.

Face à cette situation, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a jugé nécessaire de faire le déplacement sur les lieux pour s’enquérir de la situation de ces déplacés et voir également ce qu’il y a lieu de faire dans l’urgence pour atténuer leur souffrance. Ces déplacés sont au nombre de 74 personnes, ils sont issus de 11 familles. Il y a parmi ces familles deux qui ne sont pas de Djandjoumé. L’une de ces deux familles est du village de Diarra et l’autre du village de Médina.

Nous pouvons compter parmi ces déplacés des femmes, des hommes et surtout des enfants. Ces enfants sont victimes d’une violation grave de leur droit à l’éducation qui est un droit fondamental de l’enfant car ils étaient pour la plus part scolarisés à Djandjoumé mais à cause de cette crise, ils ont quitté les écoles pour venir chercher refuge à Nioro du Sahel. Nioro du Sahel est un cercle dont la vie est un peu chère et il leur faut au moins un peu de moyen pour assurer leur survie.

Le Préfet de Nioro, Moustapha Kanté à travers l’appui de certaines bonnes volontés et de ses efforts personnels, a trouvé une maison en location pour loger les déplacés et leur a fait un don d’une valeur de 400 mille Francs CFA. Ces dons sont composés de 6 sacs de riz, 6 sacs de mil, 40 moustiquaires et des kits de lavage de mains à raison de la pandémie du coronavirus. Il faut aussi souligner que depuis le début de cette pandémie au Mali, Nioro n’a enregistré pour le moment aucun cas.

Ces familles déplacées de Djandjoumé à Nioro du Sahel ont vraiment besoin de soutien, donc et les partenaires et les personnes de bonne volonté sont appelés à leur venir en aide. L’Etat aussi doit faire quelque chose pour ces déplacés car ils ne veulent plus retourner dans le village de Djandjoumé de peur de ne pas subir des maltraitances venant de leurs bourreaux dont certains sont détenus à la prison de Nioro.

La CNDH qui a pour mission, la protection, la promotion et la prévention de la torture a promis de s’impliquer fortement dans cette affaire, tant au niveau judiciaire mais également elle promet de jouer un rôle prépondérant dans la réconciliation des habitants du village de Djandjoumé. La CNDH souhaite également intervenir auprès des partenaires afin de venir au secours de ces hommes, femmes et enfants en détresse à Nioro.

Tout le monde doit vraiment s’impliquer dans la résolution de cette incompréhension qui est entre les habitants d’un village qui ont vécu ensemble pendant des décennies. L’Etat doit revoir ces copies afin qu’on trouve une solution à ce phénomène qui n’a que trop duré. Cette solution passe d’abord par l’adoption d’une loi réprimant la pratique de l’esclavage au Mali.

Fsanogo/abamako.com
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