La grave crise sécuritaire qui secoue les pays du sahel depuis un certain temps a fait et continue de faire des victimes civiles ainsi que militaires. Les jeunes qui sont le plus souvent persécutés et enrôlés de force doivent êtres au parfum de l’information pour faire échouer les projets machiavéliques des groupes terroristes et djihadistes dans l’espace sahélo-saharien. C’est ainsi que Le projet « Média Sahel » a organisé un atelier de concertation les 23, 24 et 25 septembre 2020 à l’intention des directrices et directeurs des radios bénéficiaires du volet renforcement de capacités du projet ‘’Média Sahel’’ à l’hôtel Onomo.
Cofinancé par l’Agence française de développement (AFD) et initié par CFI, le projet « Média sahel » est mis en place dans trois pays du sahel, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, afin de contribuer, à travers les médias, à l’inclusion de la jeunesse, à la stabilisation et au développement démocratique des pays du Sahel. Cela, en favorisant leur accès à des informations fiables, sensibles au genre, et axées sur leurs préoccupations et leur permettre de s’approprier ce nouvel espace médiatique pour participer de manière plus équitable et apaisée au débat public. La présentation de la synthèse de l’étude portant sur les dynamiques existantes et / ou la promotion des médias auprès des jeunes dans les localités du Mali réalisée à Bamako, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka par le Dr. Fodié Tandjigora, a été un moment clé de l’atelier. La présentation de la synthèse de cette étude réalisée par le Dr. Fodié Tandjigora a montré que les jeunes sondés au sein de ces régions du Mali ont mentionné les réseaux sociaux comme leur première source d’information. Il a noté que ceci dénote de l’importance de plus en plus accrue des réseaux sociaux chez les jeunes et que ce canal moderne s’impose sur les médias traditionnels : radio (16%) et télé (14%) et sur les canaux informels : famille (1%) et les grins. (4%). « Les jeunes s’intéressent de moins en moins aux émissions radiophoniques au profit des réseaux sociaux surtout Facebook et WhatsApp. Ils préfèrent s’informer et se divertir à travers les groupes qu’ils créent et administrent eux-mêmes. Aujourd’hui les jeunes disent qu’ils n’ont pas le temps pour écouter les radios », explique-t-il. Fodié Tandjigora a aussi cité d’autres sources d’informations des jeunes comme les grins, les ONG et associations, les lieux de culte etc. La fastidieuse question de la langue est revenue dans les débats et Dr. Tandjigora a fait savoir que les langues les plus demandées par les jeunes sont les langues locales et que les radios de proximité tiennent compte de ce besoin d’animer les émissions dans les langues du terroir. Les résultats de cette étude doivent être pris en compte afin de sauver les jeunes sahélo-sahariens des multiples menaces qui les guettent.