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Coup d’État au Mali : le jeu trouble des militaires
Publié le lundi 28 septembre 2020  |  francetv.info
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du CNSP
Bamako, le 19 Août 2020, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a animé une conférence de presse au camp Soundiata Keita de Kati.
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Que reste-t-il, depuis la démission d’Ibrahim Boubacar Keita et de la nomination d'un gouvernement de transition au Mali, de l'engagement, pris par la junte malienne, d’organiser une transition civile ?


Vendredi 25 septembre 2020, Ba N’Daou prenait ses fonctions à la tête d'un gouvernement de transition au Mali, nommé par un collège, en apparence inclusif, mais qui semble surtout avoir seulement entériné la décision du CNSP (Comité national pour le salut du peuple), institution politico-militaire.

Ba N’Daou, militaire à la retraite, est un profil qui joue entre les lignes - puisqu’il est à la fois proche des militaires, mais légalement considéré comme civil, ce qui était une exigence de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et de tous ceux qui souhaitent une transition politique civile au Mali depuis le coup d’état du 18 août dernier - qui a débarqué l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita suite à une mobilisation populaire conduite par le Mouvement du 5 juin (M5).

Si, dans un premier temps, ce renversement du pouvoir par les militaires était bien accueilli par la population malienne - puisqu’il semblait être l’aboutissement des manifestations qui secouaient le pays depuis plusieurs mois, demandant justement la démission d’IBK, au pouvoir depuis 2013 - aujourd’hui, la mainmise des militaires sur le processus de transition donne le sentiment que ce mouvement a été instrumentalisé, confisqué aux civils.

Que reste-t-il des engagements de la junte d’organiser une transition civile ? Qu’attendre du tandem entre le Président et son vice-Président, Assimi Goïta, un jeune militaire à l’origine du coup d’état, désormais à la tête du Comité national pour le salut du peuple ?

Le pays parviendra-t-il à rassembler les conditions d’une future élection libre et transparente ? Quel rôle pourrait y tenir l’imam Dicko, un religieux très actif dans les mobilisations populaires de ces derniers mois ?

Un retour à la stabilité est-il possible – alors que les groupes rebelles menacent toujours malgré la présence de l’armée française à travers l’opération Barkhane ?

Une discussion en compagnie de Niagalé Bagayoko, politologue et présidente de l’African Security Sector Network, organisation panafricaine qui rassemble des spécialistes de la réforme des systèmes de sécurité et Boubacar Haidara, chercheur au LAM de Sciences Po Bordeaux et chargé de cours à l’Université de Ségou.

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