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Investiture du président et du vice président de la transition : Un nouveau départ pour un Mali nouveau
Publié le lundi 28 septembre 2020  |  Arc en Ciel
Prestation
© aBamako.com par AS
Prestation de serment du président et du vice président de la  transition 
Bamako, le 25 septembre 2020  le président et du vice président de la  transition  ont prêté serment au centre internationale de la conférence de Bamako 
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Faire face aux défis, les affronter, puis les gagner : tels sont les engagements pris par le Président de la transition, le colonel à la retraite, Bah N’Daw. Le nouveau chef de l’Etat a promis de mener une bataille implacable contre la corruption, redresser l’économie mais aussi doter l’armée de moyens conséquents ce, en dépit des éventuelles contradictions qui pourraient se poser.
Le Président de la transition, le colonel major à la retraite, Bah N’Daw, nouvellement investi, a tenu le 25 septembre 2020, au CICB un discours rassurant devant un parterre de personnalités dont le Président de la Guinée Bissau, Son excellence Umaro Sissoco Embalo, le Médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan, l’ancien Président de la République, Dioncounda Traoré.

En 18 mois, que de défis à relever pour le président de la transition et son vice-président, le colonel Assimi Goita. Ces défis s’articulent autour : de la Sécurité, la défense du territoire, le redressement de l’école, la lutte contre la corruption, la réconciliation, le respect des engagements internationaux, des accords signés, l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

Conscient des taches énormes qui l’attendent, le président de la transition a juré d’aller au bout des réformes et de satisfaire les maliens.

La main droite levée, l’ancien ministre de la Défense, a promis de s’investir, de ne reculer et de ne rien lâcher pour mener le bateau Mali à bon port.

En reprenant les rênes d’un pays en grande difficulté, Bah N’Daw doit se préparer à affronter de nombreux challenges, tous de taille, au point qu’ils pourraient être incompris par une bonne franche de la population. Vu comme le leader à même de restaurer la dignité d’un pays frappé par notamment la corruption, la gabegie, le laisser aller, il part avec les faveurs des pronostics pour réussir.

Redresser l’économie

L’un des premiers challenges pour le nouveau Président sera de redresser l’économie malienne, affectée par des années de crise économique qui ont plombé le pays. Le colonel Bah N’Daw devra se surpasser pour relever le défi économique qui l’attend. D’autant que les investisseurs étrangers ont perdu toute confiance dans les instances du pays depuis le coup d’Etat du 18 août voir au-delà.

Une lutte sans merci à livrer contre la corruption

Dans la même lignée, la reprise économique ne pourra se faire sans un assainissement profond des entreprises publiques du pays, qui souffrent de graves dysfonctionnements et d’un manque de fluidité dus à l’incapacité de certains cadres mais aussi aux nombreuses affaires de cas de corruptions qui les frappent. Ce redressement de l’économie devra impérativement et prioritairement passer par une large bataille contre la corruption qui gangrène l’Etat à tous les niveaux. « La bonne gestion des ressources sera quotidienne, elle ne sera négligée un seul instant », a souligné M. N’Daw. S’il dit ne pouvoir promettre zéro corruption, il a promis de tout faire pour que « l’impunité zéro soit à la mode ». Et d’ajouter « L’argent public sera dépensé de manière judicieuse ».

Il s’est engagé à aller jusqu’au sacrifice suprême pour lutter contre la corruption et la délinquance financière afin que « le Mali redevienne le Mali ». Pour ce faire, le président de la transition ne manque pas de moyens et d’initiatives. Pour y parvenir, l’homme a décidé de purger le pays de tous ses éléments corrompus, souvent présents dans les plus hautes sphères du pouvoir. Il sera d’emblée attendu sur les dossiers qui ont fait l’objet de vérifications par les services de contrôles du pays. Là, aussi, il donne le ton « Tous les dossiers d’enquêtes de nos structures sur les délits économiques seront transférés aux juges ».

Des élections libres et transparentes

Les élections à venir constituent en effet un test majeur pour le nouveau président de la transition. M. N’Daw a dit ce qu’il compte organiser des élections sans reproches « Je combattrai sans concession les scrutins au coup astronomique…. La lutte contre la fraude électorale l’achat des voix, l’incursion de l’administration dans le processus électoral, la perversion des résultats se mèneront sur le socle de la guerre sans merci…». Pour le grand orateur du jour, sa plus grande satisfaction sera de passer le témoin au futur Président de la République, proprement et indiscutablement et pour cela « il faudra sans délai mener une réflexion profonde sur les tares de nos processus électoraux et ce à l’effet de nous doter de bons textes, de solides contre-pouvoirs, c’est cela la force de notre démocratie ».

Gagner la bataille contre les terroristes

La guerre que mène les FaMa contre les forces terroristes sera menée sans ambages a aussi promis M. N’Daw. « Les demi victoires ne suffissent plus pour nous. Nous devons gagner totalement et durement. Pour cela, il faut certes une gestion politique là où celle-ci est nécessaire, mais il est important de se doter de moyens à travers une armée aguerris matériellement soutenus et moralement prêtes. L’armée ne doit combattre que l’ennemi et ne doit commettre d’exactions contre les civils. Les moyens de l’armée iront désormais à l’armée et totalement à l’armée. Chaque centime investi pour la défense de ce pays sera surveillé et évalué ».

Contesté par la majorité des maliens, l’Accord pour la paix et la réconciliation dont les maliens demandent la révision, sera appliqué. C’est du moins ce que le président de la transition a affirmé. M. Daw a laissé entendre que l’accord d’Alger sera appliqué et ne sera révisé que d’« Accord partie ».

Le moins que l’on puisse dire, est que le vieil homme de 70 ans commence ainsi les 18 mois de la transition avec l’urgence de résoudre des problèmes de taille qui rongent le Mali depuis plusieurs années. Pour l’heure, il ne reste plus qu’à lui souhaiter de mener ces combats avec ferveur et détermination.

Comme il l’a si bien dit, il revient à chacun de nous de jouer notre partition pour un Mali nouveau, et prospère.

« Servir le Mali est un privilège… le Mali m’as tout donné, d’être son esclave soumis…», a-t-il souligné.

Mamadou Sidibé
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