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Levée des sanctions contre le Mali: "encore des zones grises", selon le président Nigérian
Publié le mercredi 30 septembre 2020  |  AFP
Ouverture
© Autre presse par CEDEAO
Ouverture de la 54è session de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja
Abuja, le 22 décembre 2018. Ouverture de la 54è session de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Les maux politiques de l`heure dans la sous-région et divers défis et chantiers économiques en Afrique de l`ouest sont au menu de cette session présidentielle présidée par Muhammadu Buhari, Président en exercice de l`organisation.
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Le président du Nigeria Muhammadu Buhari a estimé lundi qu’il existait encore des "zones grises" à éclaircir au Mali, notamment concernant le vice-président, avant une levée des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédeao).

Après avoir rencontré l’envoyé spécial de la Cédéao au Mali Goodluck Jonathan, son prédecesseur à la tête du Nigeria, le président Buhari a indiqué dans un communiqué que, selon M. Jonathan, "les dirigeants militaires (maliens) doivent encore satisfaire à la demande de la Cédeao d’un vice-président civil et préciser son rôle au sein du gouvernement".

Le poste de vice-président de la transition au Mali est occupé par le colonel Assimi Goïta, chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir le 18 août à Bamako en renversant le président Ibrahim Boubacar Keïta.Ceux de président et de Premier ministre de la transition sont occupés respectivement par Bah Ndaw, un ancien militaire à la retraite qui a prêté serment vendredi, et par Moctar Ouane, un civil, ancien ministre des Affaires étrangères, nommé dimanche.

Le président nigérian a demandé à Goodluck Jonathan de présenter un rapport au président en exercice de la Cédeao, le chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo, "qui déterminera les prochaines étapes".Selon M. Buhari, les dirigeant de la Cédeao "devraient encore discuter des zones grises qui demeurent dans la situation politique au Mali" avant de décider de lever leurs sanctions.La Cédeao, qui a imposé un embargo sur les flux commerciaux et financiers avec le Mali deux jours après le le putsch, avait annoncé vendredi qu’elle lèverait ses sanctions "lorsqu’un Premier ministre civil sera nommé".

Ouvertement inquiète face au risque d’une emprise durable des militaires sur le processus de transition, la Cédeao a aussi exigé l’assurance que le vice-président, chargé des questions de défense et de sécurité, ne puisse en aucun cas remplacer le président, ainsi que la dissolution de la junte.Elle réclame également la libération des personnalités arrêtées depuis le 18 août, dont l’ancien Premier ministre Boubou Cissé.
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