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Diversité biologique : l’héritage à transmettre aux futures générations compromis
Publié le mardi 29 septembre 2020  |  Le Pays
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La diversité biologique est de plus en plus menacée alors que le monde traverse une crise sanitaire profonde. Dans le cinquième rapport des Perspectives mondiales de la diversité biologique des Nations Unies, plusieurs voix se lèvent pour demander un changement de paradigme.

« La nature souffre énormément et son état se détériore malgré les progrès encourageants réalisés dans plusieurs domaines d’intervention », indique-t-on dans un communiqué de la Décennie des Nations unies pour la biodiversité. « Ce rapport phare met en évidence le fait que « l’humanité est à la croisée des chemins en ce qui concerne l’héritage que nous voulons laisser aux futures générations », a déclaré Mme Elizabeth MarumaMrema, secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB).

Selon la secrétaire exécutive de CDB, « le taux d’appauvrissement de la diversité biologique atteint toutefois un niveau sans précédent dans l’histoire de l’humanité et la pression s’intensifie ». À l’en croire, « les systèmes vivants de la Terre sont compromis dans leur ensemble,
et plus l’humanité exploite la nature de manière non durable et mine sa contribution aux populations, plus nous mettons en péril notre propre bien-être, notre sécurité et notre prospérité ». En effet, elle indique que ce faisant l’humanité offrira l’opportunité à de nouvelles maladies de sévir. « De nouvelles occasions de transmission de maladies dévastatrices aux humains et aux animaux émergent, comme le coronavirus de cetteannée, pendant que la nature se dégrade », a indiqué Mme Elizabeth MarumaMrema avant de poursuivre en ces termes : « Bien que le temps presse, la pandémie nous a également démontré que les changements transformateurs peuvent être effectués lorsque la situation l’exige. »

Ce cinquième rapport des Perspectives mondiales de la diversité biologiquedes Nations Unies présente huit transitions à réaliser si le monde aspire àralentir et ensuite à freiner le déclin croissant de la nature. Il s’agit entre autres de la transition relative aux terres et forêts, à l’agriculture durable, à des systèmes alimentaires durables, à la pêche et des océans durables, la transition des villes et infrastructures, la transition à une utilisation durable de l’eau douce, la transition à l’action climatique durable, la transition à l’action Un monde, une santé qui tient compte de la diversitébiologique.

Face à une telle situation, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres propose : « Nous devons maintenant accélérer et intensifier la collaboration qui produira des retombées positives pour la nature : la conservation, la restauration et l’utilisation juste et durable de la diversité biologique sinon, la diversité biologique continuera àfléchir sous le poids du changement dans l’affectation des terres et des océans, de la surexploitation, des changements climatiques, de la pollution et des espèces exotiques envahissantes, ce qui endommagera davantage la santé humaine, les économies et les sociétés et aura des effets particulièrement néfastes sur les peuples autochtones et les populations locales. » Il n’est le seul, la directrice générale du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) recommande pour sa part : « Nous avons besoin de mesures mondiales, rapides et transformatrices afin de freiner l’appauvrissement de la diversité biologique de notre planète et la perte d’espèces de faune et de flore sauvages dans nos écosystèmes. »

Notons que ce rapport fait ressortir des points encourageants, notamment le fait que la conservation prévient l’extinction ; que de plus en plusde zones terrestres et océaniques soient protégées; que les stocks de poissons sereconstituent rapidement lorsque la pêche est bien gérée.

F.Togola
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