Depuis que l’école est obligatoire, les classes offrent des réalités sociales différentes. Des conflits implicites ou explicites peuvent apparaître entre les élèves issus de familles qui peuvent s’acheter des vêtements de marque, et les élèves dont le milieu socio-économique ne le permet pas.
L’uniforme assure une certaine cohésion au sein d’un groupe et offre un sentiment d’appartenance, dans ce cas-ci, à une institution scolaire. Quand un élève porte l’uniforme propre à une école, nous pouvons rapidement identifier l’école d’où provient cet élève, a indiqué Lassina Fofana, parent d’élève à Bamako ; et de plus, enfiler un uniforme peut être considéré comme un rite qui permettrait à l’élève de se sentir intégré au groupe scolaire plus ou moins rapidement, a-t-il ajouté.
Beaucoup d’élèves adhèrent au code de leur école grâce à un uniforme et l’uniformisation de la tenue à l’école permet à certains parents d’être à l’aise dans l’achat de vêtements pour leurs enfants. Grâce à l’uniforme, les élèves pourraient davantage se consacrer à leur apprentissage, mieux réussir à l’école et ne pas s’attacher aux aspects extérieurs de la personne, afin qu’ils puissent découvrir la valeur de l’autre sans se préoccuper de l’apparence.
Selon Founè Dembélé, enseignant à Bougouni, l’uniforme permet de réduire la violence scolaire (cela peut l’amener à se soucier un peu moins d’avoir les habits de mode), de lutter contre l’isolement, les moqueries, et les brutalités insidieuses, et la perte de l’estime de soi, qui peut engendrer du découragement et du désengagement chez l’élève.