D’abord des rumeurs et ensuite des soupçons. L’affaire Sidiki Diabaté et Mariam Sow, dite Mamasita, n’en finit pas de défrayer la chronique depuis bientôt trois semaines.
Interpellé par la police le lundi 21 septembre, l’artiste a été présenté le jeudi 24 septembre devant un juge d’instruction du Tribunal de grande instance qui l’a aussitôt inculpé pour violences, coups et blessures, entre autres… Il est assisté par un collectif d’avocats dont Me Seydou Badian Kéïta qui gère habituellement ses intérêts et Me Cheick Oumar Konaré commis par le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda).
Cet organisme public représente les intérêts matériels et moraux des artistes et autres créateurs. Il a donc le devoir de les assister. Pour le moment, le tribunal se refuse à tout commentaire étant donné que l’affaire est en instruction.
C’est sans doute l’affaire qui aura fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps. En effet, en plus des professionnels de la presse, de nombreux artistes connus ou moins connus, des parents et amis des deux parties ont pris d’assaut la toile pour s’exprimer sur cette affaire. De nombreuses femmes ou associations qui luttent contre les violences faites aux femmes sont vent debout.
Une grande marche de soutien à «toutes les victimes de violences faites aux femmes» a réuni plusieurs dizaines de femmes et d’hommes samedi dernier à Bamako. La marche s’est déroulée sur le boulevard de l’Indépendance, pour prendre fin au Centre Aoua Kéïta.
De l’autre côté, les fans de Sidiki Diabaté se sont mobilisés en grand nombre d’abord devant le Tribunal de la Commune III le jour de sa comparution. Ils demandaient la libération pure et simple de l’artiste. Ils sont restés jusqu’au petit soir, obligeant la police à faire usage de grenades lacrymogènes pour les disperser. Sur les réseaux sociaux en plus des nombreuses vidéos de soutien, un collectif a déjà été mis en place, constitué notamment d’artistes, dans le but, disent les organisateurs, d’aider Sidiki à s’en sortir.