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Gestion de la transition : Place à une alliance russo-française
Publié le vendredi 2 octobre 2020  |  La lettre du Peuple
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© aBamako.com par AS
Audience entre le président de la Transition et le nouveau Premier ministre
Bamako, le 28 septembre 2020 Le président de la Transition a rencontré le nouveau Premier ministre, en présence du vice-président, le colonel Assimi Goïta
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Aider le Mali à repenser sa démocratie boiteuse après trente ans de pratique, le choix des tombeurs du régime IBK s’est porté sur deux hommes que tout oppose. Il s’agit du président de la transition, le Colonel-major à la retraite Bah N’Daw, et l’ancien ministre des Affaires étrangères du président ATT, Moctar Ouane, un diplomate chevronné.

Mieux, le premier est d’une formation professionnelle russe et le second est le fruit des grandes écoles françaises. A quel résultat les Maliens doivent-ils s’attendre de l’alliance de ces deux figures importantes de la transition politique qui s’ouvre pour le Mali pendant les 18 mois à venir ?
Si dans la vie des nations la Russie et la France ont des conceptions de la politique nationale et étrangère diamétralement opposées et qui, même dans l’imaginaire des plus optimistes d’entre nous, ne vont jamais se retrouver, les Maliens, plus précisément la junte de Kati, tentent de les réconcilier au Mali en faveur de la transition malienne en marche depuis quelques jours. Pour remettre le Mali sur le chemin des pays forts et justes entre ses fils, deux hommes, l’un d’une conception russe et l’autre d’une conception française, sont appelés à faire front commun. Le président Bah N’Daw est le fruit des écoles russes, où il a effectué un stage de pilote d’hélicoptère de guerre. Pendant son séjour, il tombe amoureux du pays de Vladimir Poutine en apprenant à parler couramment la langue russe. Mieux, Bah N’Daw a hérité du franc-parler des Russes. Sans compter la rigueur des habitants de ce pays dans le travail. Son impatience et son caractère peu diplomatiques font partie également de l’héritage russe qu’il a ramené au Mali après sa formation de pilote. Mais, il est appelé à composer et à former une bonne équipe avec son Premier ministre, Moctar Ouane, qui est d’une formation française. Ce dernier a été formé à Dakar, puis en France sur les bancs de la prestigieuse École nationale d’administration (ENA).





Originaire de la région de Mopti, dans le centre du pays, il jouit, à 64 ans, d’une longue expérience dans la diplomatie, contrairement à Bah N’Daw qui est un militaire, donc considéré à tort ou à raison comme quelqu’un qui agit par le cœur. Ce préjugé suit tous les militaires. Pendant sept ans, Moctar Ouane a représenté le Mali en tant qu’ambassadeur aux Nations unies, avant d’être nommé en 2004 au poste de ministre des Affaires étrangères. Il y reste jusqu’en 2011, sous la présidence d’Amadou Toumani Touré. C’est un fin connaisseur des institutions de la République.
Ce diplomate chevronné n’a pas que fréquenté les écoles françaises. Il est aussi un grand amoureux de la France à travers son ancien président, François Mitterrand, dont il se glorifie d’avoir lu tous les livres.





Alors question : si ces deux figures importantes de la transition, de qualités différentes, parviendront-elles à mettre ensemble leurs forces pour faire aboutir la cause commune qui les réunit ? En tout cas, pour paraphraser le célèbre artiste-chanteur Salif Kéita, la différence est jolie, mais elle est aussi une force infaillible si elle est bien coordonnée. Vive le tandem russo-français pour que vive le Mali plus que jamais débout et fort dans le concert des grandes nations !
YZK
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