Cette affaire à la croisée de la perversion et de l’insolite, a éclaté au mois de juillet dernier, à Baco-Djicoroni Ancien Parc, situé entre Kalabancoro Adeken et Baco-Djicoroni Golf, en Commune V du district de Bamako.
A Baco-Djicoroni, cette affaire de mœurs est au cœur de toutes les chroniques, dans les familles, les grins, vieux et jeunes en font leur sujet de causerie. Gaoussou M. surnommé par les jeunes Gaoussouni (petit Gaoussou) du fait de ses comportements inqualifiables, est de ces races de personnes à bannir de la société. Environ 16 ans et fréquente la classe de 9eme. Elle est issue d’une grande famille Sarakolé, d’un père wahhabite. Celui-ci fréquente d’ailleurs la même mosquée que son voisin immédiat Gaoussouni, dont les domiciles sont distants l’un de l’autre de deux maisons.
C’est la mère de N. qui a été alertée par les brusques changements physiologiques de sa fille et ses fréquentes maladies accompagnées de nausées et de vomissements. Une visite dans un centre de santé de la Commune V, a conclu à la grossesse de 4 mois. Pressée de questions sur l’auteur, la fillette innocente annonce le nom de Gaoussouni, le vieux voisin obsédé sexuel. Les parents n’en revenaient pas. Le père à qui la mère voulait tout cacher, a été finalement au parfum de cette information inattendue qu’il a accueillie comme un coup de massue. Lui qui croyait avoir donné une meilleure éducation à ses progénitures dont les filles et femmes sont entièrement voilées, venait d’être poignardé dans le dos avec toutes les conséquences morales qui s’en suivent.
Interpellé par la famille, Gaoussouni nie en bloc. Sans chercher loin, le père de N., sur conseils d’un ami, porte plainte à la police du 15e arrondissement contre le septuagénaire. A la police, Gaoussouni finit par reconnaître. “Oui, je reconnais avoir passé à l’acte une seule fois avec elle”.
Les comportements de Gaoussouni prouvent à suffisance qu’il est un véritable Don Juan. Il veille pourtant sur sa propre fille comme du lait sur le feu, allant jusqu’à l’accompagner tous les jours à l’école (pourtant située à moins de 300 mètres de sa maison) dans sa voiture et déclare la guerre à tout garçon imprudent qui ose même adresser la parole à celle-ci.
En plus, Gaoussouni n’a d’yeux que pour les petites filles du quartier, les copines de sa fille unique, les servantes, les femmes mariées, la liste n’est pas exhaustive. Il lui est même arrivé de déclarer son amour à une fille du quartier, camarade de classe de sa fille et la mère de celle-ci en même temps. Dans toutes ses aventures, Gaoussouni mord la poussière et l’affaire se retrouve aussitôt sur la place publique.
Après avoir reconnu la paternité de la grossesse de la petite N., Gaoussouni va-t-il se marier à celle qui a l’âge de sa petite fille pour qu’elle soit la coépouse de sa femme sexagénaire ? C’est là où toute la question demeure.
Ce qui est aujourd’hui évident, c’est que Gaoussouni devenu la risée du quartier, a abandonné la mosquée avant que ne tombe la sanction de ses coreligionnaires. Combien de Gaoussouni y a-t-il dans notre société ?