Réponse du berger à la bergère. C’est en ces termes qu’il faut qualifier la sortie de Me Mountaga Tall, président du CNID Faso yiriwaton, en réponse à Madame Adame Ba Konaré, épouse de l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré. L’opposant du régime Alpha s’est senti visé par la sortie de l’ex-première dame où elle a attaqué certains partis politiques du M5-RFP.
Lisez la réaction de Me Mountaga Tall !
Madame Adame Ba Konaré : souvenez-vous….
Décidément certains ont la rancune tenace et ne sauront jamais se hisser à la place qui devrait être leur. Quel besoin l’ancienne première dame, Madame Adam Ba Konaré avait besoin de dire que le M5-RFP comprend « quelques partis politiques, modérément représentatifs en termes de mobilisation électorale pour la plupart d’entre eux ». Oui, je me sens visé et je suis, peut-être avec d’autres, effectivement visé.
Que dire de cette sortie pour le moins osée ? Je ne polémiquerai pas. Je me contenterai juste de rappeler très brièvement quelques faits incontestables.
I- Sur le caractère peu représentatif des partis politiques du M5-RFP :
En 1997 j’ai déposé une motion de censure contre leur gouvernement pour « incapacité à proposer à l’Assemblée nationale un cadre législatif approprié pour les élections » ; en d’autres termes pour planification de la fraude électorale. Le 25 février 1997, forte de sa majorité écrasante à l’Assemblée nationale, l’Adema a rejeté ladite motion de censure. Mais le message a été clairement entendu : 48 heures plus tard l’Assemblée nationale était dissoute pour mieux organiser la fraude. Et ce jour, IBK m’a clairement menacé, en direct à la télévision nationale qui retransmettait les débats « je ferai tout pour que Me Mountaga Tall ne revienne plus à l’Assemblée nationale ».
Depuis et même avant, les élections au Mali n’ont été qu’une succession de farces électorales avec un seul et même bénéficiaire sous des appellations différentes.
L’élection, contre vents et marées s’est néanmoins tenue et a abouti à la plus grande débâcle électorale que le Mali n’ait jamais connue. Même la très docile Cour constitutionnelle de l’époque a été obligé d’annuler l’élection sur l’ensemble du territoire nationale pour fraudes massives et absence de listes électorales.
Pour tout couronner, il a fallu aller dans les caniveaux pour trouver un « candidat » pour accompagner le président sortant, le mari de Madame qui s’est tapé ses 97% de voix après nous avoir mis en prison. Qui dit mieux ?
Et on ose nous parler de représentativité en termes de mobilisation électorale !
II- Sur le Général Moussa Traoré
Ensuite Madame nous parle de « de nombreux acteurs du mouvement démocratique de mars 1991- sacrilège des sacrilèges- affluer vers Moussa Traoré, prendre conseil auprès de lui… ».
Ah bon ! Mais donc qui donc allait régulièrement voir le dictateur président du Nigéria de l’époque Sani Abacha avant et après la pendaison de Ken Saro-Wiwa écrivain et producteurnigérian, militantécologisteet récipiendaire duprix Nobel alternatifen 1994 ? Qui a bénéficié des dons et libéralités du même Abacha ? Qui a détourné les bateaux de pétrole qu’il a donnés au Mali ?
Voyez-vous Madame, l’Histoire s’accommode mal de mémoires sélectives.
III- Sur les funérailles nationales pour le Président Modibo Keita
Enfin elle ose écrire « Il reste maintenant à organiser des funérailles nationales pour le père de notre indépendance, Modibo Kéita. Puisse-ton m’entendre ». Certes il faut réhabiliter le président Modibo Keita. Mais pourquoi eux ne l’ont pas fait, pendant les dix (10) années passées au pouvoir à Koulouba ?