Le rêve d’un Mali meilleur tournera-t-il au cauchemar? L’espoir reste de rigueur au Mali depuis la nomination du Colonel-major Ba NDAOU comme Président de la Transion et Chef de l’Etat tant l’homme est réputé intègre.
Mais toujours pas de Gouvernement, malgré la nomination d’un Premier ministre civil, en la personne de MoctarOuane, un vétéran de la Diplomatie malienne.
De source proche du M5-RFP, le blocage se trouve au niveau du CNSP, l’organe putschiste ne parvenant pas à s’entendre sur le partage des portefeuilles ministériels.
Pourtant, la junte fléchit sous la pression sous-régionale; puisqu’elle a accepté de revoir à la baisse les attributions du vice-président de la transition, AssimiGoïta, par ailleurs Président du CNSP.
C’est que dans le reste de la CEDEAO, l’on ne s’empare pas du pouvoir comme on le fait à Bamako, et avec une facilité déconcertante! Il y a des normes à respecter et la junte se doit de les respecter. Du moins, au risque de voir le PEUPLE malien crouler davantage sous le poids des sanctions économiques.
Et, connaissant la puissance de l’arme économique, la CEDEAO a maintenu la pression, maximale, réduisant chaque jour davantage les marges de manoeuvre de la junte.
Déjà, elle a accepté de rendre publique la charte de la transition dont l’article 7 revue stipule que “le président de la Transition est secondé par un vice-président. Le vice-président est chargé des questions de défense et de sécurité”! Il devient donc une sorte d’assistant du Chef de l’Etat qu’il ne peut plus remplacer en cas de défaillance ou d’empêchement et dirige plus la refondation de l’Etat.
Mais beaucoup restent à faire, notamment la libération des personnalités civiles et militaires arbitrairement détenues depuis plus d’un mois et au mépris du Droit positif de notre pays. Et dire que le Colonel Goita et ses camarades d’arme sont passés par des écoles militaires de France et des USA!
Quoiqu’il en soit, ils doivent rompre avec la politique d’un pas en avant et deux pas en arrière.
Ils doivent par conséquent abroger leur acte fondamental qui fait une concurrence déloyale à la Loi fondamentale du Mali et dissoudre le CNSP, comme l’exige d’eux l’organisation sous-régionale. Pour ce faire, la junte doit renoncer à ses ambitions politiques. En un mot, force doit revenir à la République ainsi qu’à ses principes et valeurs en vertu desquels la place des militaires se trouve dans les casernes pour les besoins de la guerre!
En tous les cas, les Maliens d’en-bas n’ont même plus droit au minimum vital; puisque le pays est à l’arrêt total ou presque depuis le 18 août 2020
Colonel Goita, vous aimez vraiment le Mali? Si oui, veuillez renoncer, car aimer c’est aussi savoir renoncer. A moins de vouloir affamer davantage le Peuple. Et ventre creux n’a point d’oreille. Salam!