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Le gouvernement aussitôt nommé : La CEDEAO lève les sanctions
Publié le mercredi 7 octobre 2020  |  L’Informateur
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© Présidence de CI par DR
Réunion consultative entre des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO et les Membres du Comité National pour le Salut du Peule (CNSP), sur la situation sociopolitique au Mali
Réunion consultative entre des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO et les Membres du Comité National pour le Salut du Peule (CNSP), sur la situation sociopolitique au Mali, à Accra (Ghana), ce mardi 15 septembre 2020
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Annoncée hier, seulement quelques heures après la nomination des membres du gouvernement de transition, la levée de l’embargo est dictée par les avancées qualifiées de notables.

Sous couleur de « guérir le Mali des démons du putschisme », l’instance sous-régionale avait infligé des sanctions économiques. Après des semaines de tiraillements sur la durée de la transition, le calendrier de mise en œuvre des organes, la charte de la transition où la référence à la possibilité pour le vice –président d’assurer l’intérim du président du CNSP en cas d’empêchement donnait des sueurs froides à l’organisation sous-régionale.

Au finish, les deux parties ont accordé les violons au lendemain de la nomination du gouvernement de transition, un des derniers obstacles à la levée des sanctions. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a mis en avant « des avancées notables vers la normalisation constitutionnelle et pour soutenir ce processus ».

En clair, les chefs d’Etat et de gouvernement ont ainsi envoyé un signal d’encouragement aux autorités maliennes dans l’espoir de voir les exigences satisfaites : la libération des anciens dignitaires civils et militaires du régime « détenus illégalement à Kati », à moins que des gages de leur prochaine libération n’aient été donnés et la dissolution du Conseil national pour le salut public (CNSP)

Les moutons noirs

Une fois tous les leviers de l’Etat entre les mains, les militaires avaient publié un texte intitulé « Acte fondamental » du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) conférant à l’illustre inconnu d’avant 18 août, Assimi Goïta, les fonctions de chef de l’Etat. Ce document retraçait le champ d’exercice de la transition dont le chef « veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi qu’à la continuité de l’Etat » avec des prérogatives d’ « incarnation de l’unité nationale », de « garant de l’indépendance » du pays et de l’intégrité de son territoire. A ce titre, il peut « en accord avec le comité » prendre « des mesures exceptionnelles exigées par les circonstances ». En outre, il « nomme aux emplois civils et militaires supérieurs » et « signe les ordonnances et les décrets adoptés par le CNSP »

L’acte fondamental, outil destiné à conférer un cadre légal à l’exercice du pouvoir par son président et ses membres, peut être révisé, pourvu qu’il soit soumis à proposition et adopté à la majorité simple des membres du comité. Le texte stipule que le CNSP compte un président, des vice-présidents et des membres, renvoyant les détails et le nombre de sièges au règlement intérieur.

La CEDEAO n’entendait pas les choses de cette oreille. Les militaires sont perçus comme des moutons noirs qu’il fallait coûte que coûte extirper de la conduite de la transition. A en juger par les exigences pressantes de son président en exercice d’alors Mahamadou Issoufou « d’engager une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour constitutionnelle, les partis politiques et les organisations de la société civile et tous les autres acteurs engagés »

Que de chemin parcouru depuis. Les militaires ont revu à la baisse leurs prétentions. Et de concession en concession de part et d’autre – la CEDEAO ne s’arc-boutait plus sur une transition de 12 mois – les nuages se sont dissipés semaine après semaine.

Georges François Traoré
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