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Lutte contre l’insécurité dans l’espace universitaire malien : Le CENOU prend sa hache de guerre !
Publié le mercredi 7 octobre 2020  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de remise 5 nouveaux bus au Directeur Général du CENOU.
Bamako, le 14 novembre 2018 Le Ministre de l`éducation Nationale a présidé la cérémoniede remise 5 nouveaux bus au CENOU.
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La recrudescence du phénomène d’insécurité dans l’espace universitaire au Mali inquiète plus d’un. Le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) fait de la lutte contre ce fléau un combat pour le bien-être des étudiants. Au cours d’une conférence de presse, lundi 5 octobre 2020, dans la résidence universitaire de Kabala, le directeur général du CENOU, colonel major Ousmane Dembélé a invité tous les acteurs de l’éducation à une lutte implacable contre ce phénomène.

« Nous sommes engagés fermement et résolument dans la lutte contre l’insécurité », indique le directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU), le colonel major Ousmane Dembélé. Déplorant le phénomène d’insécurité, de plus en plus accru, dans l’espace universitaire du Mali, M. Dembélé estime que ce phénomène est vraiment « dommageable pour les étudiants dans les campus universitaires ».

Pour lutterefficacement contre la circulation des armes et certains objets interdits dans l’espace universitaire, le CENOU organise régulièrement des fouilles. « Pour remédier à cela [l’insécurité ndlr], nous avons procédé à l’organisation et à la sécurisation des campus par des fouilles régulières des chambres avec les forces de sécurité », a expliqué M. Dembélé. Le 12 février 2020,cette administration publique a organisé une fouille dans les résidences de la Faculté des Sciences techniques (FST) et de l’Institut universitaire de gestion (IUG). Une activité faite en collaboration avecla police nationale, a précisé le directeur général au cours de cette conférence de presse. Selon lui, cette fouille a permis de mettre la main sur des pistolets automatiques (PA) de fabrication artisanale, des munitions de Pistolet mitrailleur PM (munition de guerre), des munitions de PKM (munition de guerre), desmachettes, des tenues et bérets militaires, des couteaux, des faux billets, des cartes bancaires ECOBANK, etc.

Étonné de ces découvertes dans les chambres des étudiants, le directeur du CENOU s’interroge sur la raison d’être de ces armes de guerre dans l’espace universitaire.

Le colonel major Dembélé estime qu’il faudrait mener une « lutte implacable contre l’insécurité » dans l’espace universitaire. « Nous avons estimé qu’il faut mettre de l’ordre dans nos résidences universitaires et cela, pour le bien-être de nos étudiants », a-t-il souligné.

Selon M. Dembélé, cette insécurité qui règne dans l’espace universitaire n’est pas une « fatalité ». À ses dires, les auteurs des attaques dans le milieu universitaire ne sont pas des agents externes. Ce qui est déplorable pour M. Dembélé, c’est de voir des étudiants, venus chercher le savoir, s’armer contre leurs professeurs, leurs camarades. Or, précise-t-il, « la main qui reçoit est toujours en bas ». Toutefois, le directeur du Centre national des œuvres universitaires invite à ce qu’il n’y ait aucune impunité dans cette lutte contre l’insécurité.

« Une chose est de curer les caniveaux, une autre chose est de ramasser les ordures pour qu’elles ne reviennent plus dans les caniveaux sinon on aurait travaillé pour rien », a expliqué le directeur Dembélé. À l’en croire, le CENOU après avoir fait son travail, laisse le soin à la justice de jouer sa partition. Les saisis durant le mois de février sont entre les mains de la justice, a-t-il fait savoir avant de rassurer : « Nous allons suivre l’évolution de la situation ».

Dembélé lance un appel à tous les étudiants, qui sont, d’après lui, les premiers à pouvoir aider à sécuriser les campus. Car « il ne peut pas y avoir d’armes dans ma chambre sans que je ne sois au courant », a-t-il indiqué. Il finit par inviter tous les acteurs de l’éducation à s’impliquer dans la lutte contre ce fléau : « Pour les étudiants, pour les parents d’étudiants, pour tous les partenaires de l’école, engageons-nous pour mettre fin à l’insécurité dans l’espace universitaire ».

Fousseni Togola
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