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Mise en place du gouvernement de transition : Le CNSP se taille la part du lion
Publié le mercredi 7 octobre 2020  |  Le Pays
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© aBamako.com par AS
Transition malienne : Le Cnsp face à la presse
Bamako, le 16 septembre 2020. Le porte-parole du Cnsp, le colonel Wagué, était face à la presse au lendemain du mini-sommet de la Cedeao sur le Mali, à Accra.
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Le processus de retour à l’ordre constitutionnel se poursuit à pas de géant au Mali. Après la Nomination du président et du Premier ministre de la transition, le gouvernement a été mis en place, lundi 5 octobre 2020. Dans ce nouveau gouvernement, la plupart des postes stratégiques reviennent aux militaires. Invité sur l’antenne de nos confrères de RFI, ce mardi 6 octobre 2020, Dr Bréma Ely Dicko, sociologue et spécialiste de la politique malienne, livre son analyse.
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), en plus de la vice-présidence, occupe le ministère de la Défense et des Anciens combattants, de la Sécurité et de la Protection civile, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et de la Réconciliation nationale. Selon Dr Bréma Ely Dicko, il fallait s’attendre à cette volonté de la junte de « conserver le pouvoir ». En effet, selon ses explications, « les militaires ont montré qu’ils ne font pas beaucoup confiance aux civils ». À l’en croire, le fait de conserver le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation ainsi que celui de la Réconciliation nationale montre clairement que le CNSP entend jouer un grand rôle dans ce processus de transition.

Le professeur de sociologie estime toutefois qu’en raison de la citation de beaucoup de militaires dans des exactions contre des civils, le ministère de la Réconciliation nationale devrait plutôt revenir à des civils et non à des militaires.

Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP)est en tout cas le grand perdant dans cette affaire de gestion de la transition politique au Mali. Car, selon Bréma Ely Dicko, ce mouvement avait voulu avoir la Primature. Ce qui n’a pas été le cas, précise-t-il puisque Moctar Ouane a été nommé comme Premier ministre. Dans le gouvernement, seul un membre de la CMAS est nommé. À ses dires, la nomination de Mohamed Salia Touré, l’un des bras droits de l’Imam Mahmoud Dicko, pourrait être appréciée par le parrain de la CMAS lorsqu’il verra que la lutte contre l’impunité est prise à bras le corps par les autorités de la transition. Mais aussi la lutte contre l’insécurité et la mise en place d’une nouvelle constitution, a-t-il souligné au micro de nos confrères de RFI.

Le sociologue et spécialiste de la politique malienne trouve quand même dommage le manque de représentativité des femmes et des jeunes dans ce gouvernement.

Rappelons qu’à la suite de la nomination d’un Président de la transition et d’un Premier ministre civils, du changement des prérogatives du vice-président de la transition ainsi qu’à la mise en place du gouvernement de transition, la Cédéao a levé ses sanctions contre le Mali. Toutefois, l’institution ouest-africaine rappelle que le CNSP doit être dissout.

F. Togola
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