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Gouvernement de la Transition du Mali : Le compte à rebours a commencé
Publié le mercredi 7 octobre 2020  |  L’Essor
Conseil
© aBamako.com par A S
Conseil de cabinet à la primature
Bamako, le 12 septembre 2018 le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a eu une première rencontre avec les membres de son gouvernement
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Rétablissement de la sécurité, redressement de l’État, lutte contre la corruption, organisation d’élections générales transparentes, l’équipe de Moctar Ouane, qui s’est réunie hier pour son premier conseil de cabinet, devra se surpasser pour combler les attentes de nos compatriotes pendant les 18 prochains mois


Face à son équipe, hier à la Primature, le chef du gouvernement, Moctar Ouane, s’est voulu concis, en déclinant succinctement les grands axes de l’action gouvernementale durant les dix-huit mois de la Transition et les principes directeurs sur lesquels elle sera fondée.

Ainsi donc, le compte à rebours est lancé. Les défis sont nombreux. Et le chef d’orchestre veut une cadence à la hauteur des attentes des populations qui ont clairement défini les missions de cette Transition dans une Charte. Moctar Ouane les a rappelées, avec en tête le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire, dont une bonne partie échappe encore au contrôle du pouvoir central.

Depuis 2012, l’insécurité est sans doute le plus grand souci des Maliens. Nombre d’entre nous fondent l’espoir en cette Transition pour mettre fin à la spirale de violences qui endeuillent régulièrement les populations. Juguler cette insécurité passe également par le redressement de l’État, dont les défaillances sont unanimement reconnues et décriées. Ainsi, ce gouvernement a pour seconde tâche le redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation. Sur ce terrain, l’équipe doit marquer des points en jetant les bases d’un État digne de ce nom.

Et le troisième axe a trait à la promotion de la bonne gouvernance. En la matière, les faits et gestes du gouvernement seront scrutés, mais il devra surtout imprimer sa marque dans la lutte contre la corruption. On se rappelle que le président de la Transition, lui-même avait déjà donné le ton en annonçant qu’il transmettra au besoin tous les dossiers des services de contrôle à la justice.

Également d’une nécessité absolue, la refonte du système éducatif constitue le quatrième axe de l’action gouvernementale. Cette équipe devra s’y atteler afin que notre système, qui a largement montré ses limites, retrouve sa noblesse d’antan. L’adoption d’un pacte de stabilité sociale est la cinquième priorité. Question tout aussi importante au moment où la demande sociale va crescendo, accentuant davantage la crise de confiance entre administration et administrés. Stabiliser notamment le front social est un impératif pour espérer tenir les démons loin de notre pays.

Le Premier ministre a insisté sur la solidarité gouvernementale et l’esprit d’équipe

AGIR EFFICACEMENT- Moctar Ouane est tenu de lancer le chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives. Et ainsi ouvrir la voie à l’émergence du Mali nouveau tant réclamé par le peuple. Les acquis qu’auront engrangé son équipe seront consolidés par le président élu au terme de cette Transition. À cet effet, l’organisation d’élections générales est justement le septième chantier du gouvernement qui doit tirer les enseignements des dernières élections législatives. Celles-ci avaient précipité la chute du régime de Ibrahim Boubacar Keïta. Enfin, il est attendu de ce gouvernement qu’il insuffle une nouvelle dynamique à l’application de l’Accord pour la paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger.

Pour atteindre pleinement ces objectifs, selon le Premier ministre, «nous devons agir, agir vite, agir efficacement» en se fondant sur trois principes directeurs : l’engagement, la détermination et la solidarité. Engagement, parce que pour lui le premier devoir de ce gouvernement face aux nombreux défis du moment «réside dans l’engagement sans faille de chacune et de chacun d’entre nous, et ce à tout moment». Il a donc exhorté les ministres à un volontarisme devant conduire à un sens de l’initiative plus accru et plus pertinent dans la formulation des politiques publiques.

Ensuite, la deuxième exigence doit «résider dans notre détermination à conduire les réformes voulues par notre peuple, et ce avec rigueur et humilité ». À cet égard, a-t-il estimé, il est nécessaire de prendre, à chaque fois que de besoin, des mesures fortes et courageuses pour apporter des réponses durables aux attentes légitimes des populations en vue d’un mieux-être partagé et continu. «Nous devons, pour cela, privilégier le dialogue et la concertation tout en veillant à la transparence dans la gestion des affaires publiques», a-t-il conseillé.

Et en troisième lieu, il a mis en exergue l’impératif de solidarité gouvernementale qui doit se traduire par l’esprit d’équipe. Une valeur à cultiver en permanence. Pour ce faire, dira-t-il, l’action du gouvernement doit reposer sur le principe d’unité et s’inscrire dans la cohérence pour demeurer efficace et crédible.

Adressant ses félicitations aux ministres, Moctar Ouane a estimé que c’est un «privilège singulier que de servir l’État au niveau qui est le nôtre aujourd’hui en vue d’apporter des réponses adéquates aux attentes légitimes de nos concitoyens et d’œuvrer au redressement de notre pays si durement ébranlé».

Déjà, tous les ministres sont d’attaque. Le nouveau ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Dr Hamadoun Touré, compte sur la presse pour mener à bien sa mission. Mais aussi pour mettre en place un climat de dialogue dans notre pays. Son collègue en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, s’est dit conscient des défis qui l’attendent et qu’il travaillera de sorte à combler les attentes.

Issa DEMBÉLÉ

Source: L’Essor-Mali
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