Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a décliné mercredi tout commentaire sur l'éventuelle prochaine libération de Sophie Pétronin, la dernière otage française dans le monde. "Je me garderai d'avoir tout propos dans ce contexte, dans des heures et des jours qui peuvent être parfois cruciaux (...) Je ne veux pas interférer dans cette situation", a expliqué M. Attal lors du compte rendu du Conseil des ministres.Depuis les premiers espoirs de libération lundi, les autorités françaises demeurent silencieuses sur la situation de la septuagénaire enlevée fin 2016 au Mali. Gabriel Attal a invoqué des raisons de prudence : "C'est un sujet, comme toutes les questions d'otages, extrêmement sensible et pour lequel, souvent, beaucoup de choses doivent se jouer dans la plus grande discrétion."Mme Pétronin a été enlevée le 24 décembre 2016 par des hommes armés à Gao (nord du Mali), où elle dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance. Elle est supposée avoir été retenue, avec Soumaïla Cissé, ancien ministre, candidat à la présidentielle et chef de l'opposition au Mali, par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Plus d'une centaine de jihadistes ont été libérés de prison au Mali depuis ce week-end pour obtenir la libération des otages. Le fils de Sophie Pétronin, Sébastien Chadaud, arrivé mardi à Bamako, demeure sans nouvelle.