L’espace vert «le plein air» en face du service du contrôle des services publics sis à l’ACI 2000 a été bradé sans être déclassé par la direction générale de l’ACI, au profit de Sadio Bathily, un opérateur économique, qui s’apprête à y construire des bâtiments. Il a pour cela informé le gestionnaire de l’’espace, Barthélemy Traoré, de quitter les lieux.
L’espace vert (parcelle n°2911) «le plein air» situé à côté de l’immeuble du Cinquantenaire sis Hamdallaye ACI 2000, en allant vers le monument de l’obélisque, avec ses bosquets bien aménagés et son parking, est menacé aujourd’hui de disparition puisqu’il a été vendu par la direction générale de l’ACI à l’opérateur économique Sadio Bathily, qui s’apprête à construire des bâtiments.
Cela, au mépris de toutes les règles et procédures en la matière. Ce d’autant qu’un contrat d’exploitation et de gestion de l’espace vert en question lie depuis le 28 juillet 2005 la direction régionale des Eaux et Forêts (ex-conservation de la nature) à Barthélemy Traoré, dans lequel celui-ci s’engage à aménager l’espace.
En 2007, la direction de l’ACI 2000, à travers son directeur général de l’époque, Yacouba Diallo, a sollicité auprès de Barthélemy Traoré la réalisation d’un parking sur le lieu afin de faciliter le stationnement des véhicules. Ce que celui-ci a accepté. Un acte notarié a été signé entre les deux parties.
Tout roulait à merveille jusqu’au 7 juillet dernier où un huissier est venu signifier à Barthélemy Traoré qu’un opérateur économique, du nom de Sadio Bathily, a acheté le lieu. Pis, celui-ci l’assigne devant le Tribunal de grande instance de la Commune IV. L’opérateur économique a gagné en première instance et le gestionnaire dit avoir fait appel et l’audience est prévue pour le 12 octobre.
Surpris, Barthélemy affirme avoir contacté la direction régionale des Eaux et Forêts de Bamako qui dit n’avoir pas vendu l’espace. Comment alors un espace vert sans être déclassé peut être vendu, s’interroge-t-il.
Pour s’assurer de la véracité des choses, Barthélemy Traoré a pris contact avec le directeur général de l’ACI, Mamadou Tiény Konaté. Celui-ci, à la grande déception du gestionnaire, a confirmé la vente de l’espace à l’opérateur économique. Selon Barthélemy Traoré, Mamadou Tiény Konaté a indiqué qu’il appartenait à la direction de l’ACI de l’en informer.
Toutefois, il lui a demandé de faire l’inventaire de ses biens et l’ACI se chargera de le dédommager. Barthélemy Traoré dit l’avoir fait depuis et la direction de l’ACI n’a pas encore réagi.