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Rapport trimestriel du secrétaire général de l’ONU : Au 31 août 2020, 343 attaques signalées dont 375 civils tués, 450 blessés et 93 enlèvements au Mali La MINUSMA a recensé 377 violations et 343 atteintes aux droits humains
Publié le jeudi 8 octobre 2020  |  Nouvel Horizon
Antonio
© Autre presse par DR
Antonio Guterres
Antonio Manuel de Oliveira Guterres
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Dans son rapport trimestriel sur la situation du Mali portant sur la période du 2 juin au 31 août, les Nations Unies ont fait cas de la détérioration de la situation sécuritaire, des droits de l’homme, des incidents, sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) entre autres. Ledit rapport de 21 pages mentionne également plusieurs attaques contre les FAMA et les forces étrangères mais aussi contre les civils dont les droits sont violés.

Dans son rapport le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a évoqué la situation sur la protection des civils dans le pays en proie à une crise sécuritaire sans précédent. En effet, selon Guterres, malgré l’action menée par les forces nationales pour renforcer les mesures de protection avec le concours de la MINUSMA, les civils, toutes communautés confondues, ont continué d’être la cible d’attaques, en particulier dans le centre du Mali. « Au 31 août, 343 cas avaient été signalés : 375 civils avaient été tués, 450 blessés et 93 enlevés dans l’ensemble du Mali », précise le rapport du Secrétaire général de l’ONU.

Le rapport indique aussi que les actes de violence ont augmenté par rapport à la période précédente où 293 cas avaient été signalés : 266 civils avaient été tués, 189 blessés et 44 enlevés. Pour l’ONU, les populations civiles de la région de Mopti sont les plus touchées avec 165 cas avec 248 morts, 100 blessés et 49 personnes enlevées. L’augmentation des victimes civiles vient du fait d’une

“plus grande utilisation du type d’engins explosifs improvisés déclenchés par les victimes’’.
Cette violence contre les civils est fréquente dans les régions de Gao, et le Liptako-Gourma malgré le retour des services d’état Face à la recrudescence des violences, la MINUSMA a affiné davantage son outil pilote fondé sur les données qui lui permet de mesurer l’effet de ses mesures de protection des civils.

SITUATION DES DROITS HUMAINS

Le même rapport indique clairement que la situation des droits humains s’est détériorée, car les violations et les atteintes aux droits sont favorisées par la propagation de l’extrémisme violent, les opérations antiterroristes et la violence communautaire ainsi que par les actes de violence lors des manifestations antigouvernementales à Bamako.

“La MINUSMA a recensé 720 violations des droits humains (377) et atteintes (343), soit 185 de plus que pendant la période précédente, y compris des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires (96 victimes), d’autres meurtres (252), des violations du droit à l’intégrité physique ou des atteintes à ce droit (158), des disparitions forcées (5), des enlèvements (58), des actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants (9), des arrestations et détentions illégales ou arbitraires (142), ainsi que de nombreux cas de menaces de mort et d’intimidation, de conscription et de déplacement forcé de civils, de destruction de propriétés publiques et privées et de pillage’’, mentionne ce rapport.
La plupart des violations et atteintes graves aux droits humains ont comme par le passé eu lieu dans la région de Mopti (359), ainsi que dans les régions de Bamako (202), de Ségou (44), de Tombouctou (32), de Ménaka (28), de Gao (22), de Koulikoro (17) et de Kidal (16). Ces actes ont été selon ledit rapport commis par “les forces nationales (187), les autorités judiciaires (114), les groupes armés qui ont signé l’accord et le respectent (35), les groupes armés et milices communautaires (260) et les groupes extrémistes (122)’’.

Le rapport cite des allégations de graves violations des droits humains commises par les forces spéciales (Forsat) lors des manifestations à Bamako entre les 10 et 13 juillet, ayant conduit à la mort de 14 morts et 109 blessés. Déjà le 6 août, la MINUSMA avait publié sa note trimestrielle sur les violations et atteintes aux droits humains au Mali. Celle-ci indiquait que sur

“la période du 1er avril au 30 juin 2020 : 632 violations et atteintes ont été confirmées, soit une augmentation de 5,7 % par rapport au trimestre précédent’’.
D’autres violations ont eu lieu dans les violences intercommunautaire dans la région de Mopti avec les groupes armés et les milices dogons occasionnant 6 attaques, qui ont fait 9 morts, et les groupes armés de la communauté peule auteure de 61 attaques, qui ont fait 180 morts. En témoigne l’attaque par des hommes armés de la communauté peule contre les villages de Djimindo, de Fangadougou et de Gouari, selon ce rapport, a fait au moins 33 personnes avec beaucoup de blessés et destruction des biens et pillages de bétail. Par contre, le même rapport indique que le nombre de violations graves concernant des enfants a diminué. Sur cette période, on a dénombré 230 violations concernant 159 enfants, contre 322 violations concernant 219 enfants pendant la période précédente. Les Mouvement arabe de l’Azawad, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, Dan Nan Ambassagou, les groupes extrémistes, les dozos et les forces armées maliennes sont accusés d’en être les auteurs.

MULTIPLICATION DES ATTAQUES ASYMETRIQUES

“Les forces (…)
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