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Après la levée de l’embargo sur le Mali:Le président en exercice de la CEDEAO, NANA AKUFO-ADDO du Ghana, attendu à Bamako en fin de cette semaine
Publié le jeudi 8 octobre 2020  |  Le Soir de Bamako
Mission
© aBamako.com par A S
Mission des Chefs d`Etat de la CEDEAO à Bamako
Bamako, Le 23 juillet 2020 Le Président de la République accueille ses homologues dans le cadre de la résolution de la crise socio-politique.
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Les Maliens ont poussé un ouf de soulagement ce mardi 6 octobre 2020 en apprenant la levée de l’embargo qui avait été imposé à leur pays depuis le 20 août 2020 suite au coup d’Etat perpétré contre le régime d’IBK. On sait qu’en pareille circonstance et conformément à son statut et à ses principes directeurs, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a toujours imposé des sanctions aux pays qui lui ont adhéré et où l’ordre constitutionnel venait à être rompu par un putsch et le Mali ne fait pas exception.

C’est ainsi que, suite au renversement du régime IBK, un embargo a été imposé au Mali pendant 48 jours (du 20 août au 6 octobre 2020. Le but fondamental visé par cette restriction financière et économique était essentiellement pour contraindre la junte à faire en sorte d’accélérer le retour du pays à une normalité constitutionnelle. Ainsi l’élite ouest-africaine avait exigé des nouvelles autorités du pays, pour que cet embargo soit levé :

1)- La nomination d’un Président ‘’civil’’ à la tête de la Transition ;

2)- La nomination par ledit Président d’un Premier ministre, lui-aussi ‘’civil’’ ;

3)- La formation, sous l’égide de ce Premier ministre, d’un gouvernement d’union national de 25 membres ;

4)- La dissolution du CNSP aussitôt le gouvernement mis en place ;

5)- Une relecture de certaines dispositions de la Charte de la Transition. Notamment celle se rapportant aux prérogatives et attributions du Vice-président de la Transition ;

6)- La publication de la mouture finale et définitive de la Charte ;

7)- Libérer ou alors ester en justice les personnalités civiles et militaires arrêtées dans le cadre du coup d’Etat.
Au regard du bilan de ce qui a été réalisé depuis l’entame de la période transitoire et aussi de ce qui reste à faire, on concéderait volontiers que la junte a fait des concessions et cela est tout à son honneur. C’est justement fort des réalisations positives constatées par elle, que la CEDEAO a décidé de la levée, le mardi 6 octobre 2020, de l’embargo qui pesait sur le Mali depuis le jeudi 20 août 2020. A l’occasion de cette levée des sanctions, Jean-Claude Kassi Brou président de la commission de la CEDEAO explique : « Quand on évalue la situation, on voit que les ages de la Transition ont été effectivement finalisés. Il s’agissait d’avoir une Transition civile avec un Président et un Premier ministre de la Transition civils…. Cela fait pratiquement 48 jours que des personnalités civiles et militaires sont en détention. Nous avons eu le privilège de les rencontrer et ils sont en bonne santé mais détenus quand même. Evidemment il est important qu’ils puissent être libérés, afin qu’ils retournent chez eux ».

Nous savons qu’au stade actuel de l’acheminement de la Transition, les seuls points d’achoppement entre la junte et la CEDEAO sont la dissolution du CNSP et la libération des personnalités arrêtées dans le cadre du putsch. Concernant la dissolution du CNSP, la CEDEAO pourrait accéder à la demande de la junte dans la mesure où les militaires ne refusent pas la dissolution de cet organe, mais seulement voudraient le maintenir pour un peu plus de temps. En effet, là où la CEDEAO exige la dissolution du CNSP aussitôt que le gouvernement de Transition est mis en place, la junte, quant à elle, envisage cette dissolution seulement après la mise en place de tous les organes de la Transition. Signalons qu’au nombre des organes de la Transition, seul le Conseil National de Transition (CNT) reste à mettre en place. Ainsi donc nous pouvons estimer que seule la libération des personnalités arrêtées pourrait constituer un hic entre la junte et la CEDEAO. C’est justement pour non seulement évoquer ce sujet mais aussi pour donner des gages de soutien de la sous-région à la Transition au Mali que le Président en exercice de l’organisation ouest-africaine, le Chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo est attendu à Bamako en fin de cette semaine. Les Maliens lui disent « AKWABA ».

El Hadj Mamadou GABA
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