Les libérations d'otage interrogent toujours dans ce genre de zones au Mali. Antoine Glaser, rédacteur en chef de "La lettre du Continent", est invité du 23h et revient sur la libération de Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé.
"Ce qui se disait à Bamako ces dernières semaines, c'est que c'était d'abord la libération de Soumaïla Cissé, le chef de l'opposition enlevé au mois de mars. C'est certain que la France, compte tenu de l'opération Barkhane… qu'Emmanuel Macron a dû faire pression pour que la libération de Sophie Pétronin soit dans la boucle. On ne libère pas comme ça 200 djihadistes sans qu'il n'y ait de perspectives qui vont au-delà des libérations. Des perspectives politiques d'union nationale interne dans ce pays, une forme de réunification", décrypte Antoine Glaser, rédacteur en chef de La lettre du Continent.
"Quand la France veut faire libérer des otages…"
"Pierre Camatte a été libéré du temps où Nicolas Sarkozy était en voyage au Gabon, il avait fait un saut précipité à Bamako (Mali) alors qu'il se rendait au Rwanda pour tordre le bras d'Amadou Toumani Touré, le président malien de l'époque, afin qu'il libère quatre djihadistes, deux Mauritaniens et deux Algériens. À l'époque, c'était incroyable parce que la Mauritanie et l'Algérie avaient très mal réagi, ils voulaient faire revenir leur ambassadeur. Quand la France veut faire libérer des otages, il y a une pression extrêmement forte", souligne Antoine Glaser.