Au lendemain de sa libération, Soumaïla Cissé, le leader de l'opposition malienne, a accordé un entretien exclusif à RFI. Il avait été kidnappé le 25 mars dernier, alors qu’il était en campagne pour les législatives dans son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali.
RFI : Soulaïma Cissé, Bonjour. Comment vivez-vous ces premières heures de liberté à Bamako ?
Soulaïma Cissé : Bonjour madame. Vous savez, on a énormément de soulagement, on vide la tête de toutes les peines, de toutes les inquiétudes, tous les doutes. Aujourd’hui, c’est avec bonheur que je retrouve ma famille, bien sûr, et mes amis, et que j’ai le sentiment de revenir dans mon pays. Ce sont des moments très forts et j’ai senti après moi beaucoup de solidarité que ce soit des jeunes, des femmes, des autorités. Et au-delà du Mali, d’autres pays. Et au-delà de l’Afrique, d’autres continents. Et vous savez, depuis que je suis là, ma maison de désemplit pas, et hier je me suis couché il était presque 5 heures du matin et il y avait encore du monde. Donc, c’est vraiment une sorte de renaissance pour moi. Je pense que cela m’aidera à oublier très vite ces six mois. C’était quand même assez difficile.