Après une assemblée générale élective tenue le samedi 26 septembre, à l’issue de laquelle Diadié dit Amadou Sangaré a été proclamé président avec 89 voix contre 01 pour Mamadou Sinsi Coulibaly et 17 bulletins nuls sur 107 votants, le président sortant du Conseil national du Patronat du Mali (CNPM) a tenu, à son tour, une autre assemblée générale élective le jeudi 8 octobre. Face au risque de confrontation ouverte, des délégués et présidents des groupements professionnels du commerce de détail ont tiré la sonnette d’alarme en avisant les autorités compétentes du danger qui profile à la tête du secteur privé malien.
C’est à travers une lettre, en date du mardi 6 octobre 2020, que des délégués et présidents des groupements professionnels du commerce de détail membres et non membres du CNPM ont prévenu le gouverneur du district de Bamako de la menace de confrontation avec le bicéphalisme en vue à la tête du Patronat du Mali. En prévenant le gouverneur de Bamako, les mêmes délégués et présidents ont aussi alerté la police nationale, le ministère du Commerce et de l’Industrie, le ministère du Travail mais également le Procureur de la République.
Pour les délégués et présidents signataires de ladite lettre, la victoire de Diadié dit Amadou Sangaré, crédible, ne souffre d’aucune anomalie car acquise de façon transparente et validée par le Comité statutaire “garant de l’application des textes” du CNPM.
A cet effet, ils fustigent la volonté du président sortant, Mamadou Sinsi Coulibaly, qui conteste l’élection de challenger, d’organiser une autre assemblée générale élective. Ainsi, le report de l’assemblée évoquée par Mamadou Sinsi Coulibaly pour justifier son refus de reconnaitre la légitimité de Diadié est botté en touche par les délégués et présidents signataires “Au terme d’un processus qui a duré du 6 juillet au 26 juillet septembre 2020 au CNPM, une assemblée générale élective s’est tenue le samedi 26 juillet au CNPM en dépit de la fermeture des locaux sur instruction du président sortant et de l’avis n°001/CNPM-SG du 24 septembre 2020 émis par le Secrétaire général qui n’a ni compétence ni qualité”, se défendent-t-ils.
Dans le souci de voir un secteur privé apaisé et dynamique pour l’essor du pays, les délégués et présidents signataires sollicitent l’implication des autorités compétentes d’autant plus que le président sortant, à leurs dires, tient coûte que coûte à organiser une nouvelle assemblée élective malgré les initiatives de bons offices et de rapprochement des parties. “Nous sollicitons humblement votre implication personnelle pour que force revienne à la loi et que le dialogue, la concertation prévalent sur la passion, la haine, la division dont le secteur privé, facteur de paix, de stabilité de croissance et de développement socioéconomique n’a nullement besoin”, ont écrit au gouverneur les délégués et présidents des groupements professionnels du commerce de détail membres et non membres du CNPM.
Parmi les Groupements professionnels signataires, il y a le Collectif des Marchés du Mali, l’Union des commerçants et prestataires des services du Mali, la Fédération nationale des Centres de Gestions Agréés du Mali, l’Associations des Commerçants Voyageurs et de la Diaspora malienne, l’Association coopérative des revendeurs de carburant, la Fédération des commerçants contribuables du Mali et la Coordination des associations et groupements des commerçants détaillants du Mali.