Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, samedi à Alger, la position de l’Algérie vis-à-vis des causes justes et sa défense du principe de légitimité populaire et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
«Si l’Algérie a pu surmonter de nombreux écueils, par la volonté de Dieu et grâce au rôle de notre vaillante Armée et à la conscience de nos concitoyens, nous ne sommes pas pour autant totalement à l’abri», a souligné le président Tebboune dans une allocution lors de sa visite au siège du ministère de la Défense nationale, appelant à la vigilance, car «ceux qui complotent contre nous ne s’arrêteront pas, surtout aux frontières de l’Algérie, devenues le théâtre de conflits internationaux qui nous concernent directement, bon gré mal gré».
Dans ce contexte, le président de la République a affirmé, selon l’APS qui a rapporté l’information, que «l’Algérie, avec sa position stratégique et son poids régional, poursuit ses efforts permanents pour aider les frères en Libye à trouver de bonnes solutions politiques qui passent, impérativement, par l’organisation d’élections débouchant sur des institutions souveraines, loin des ingérences et des conflits internationaux qui ne feront qu’aggraver la situation dans la région».
«L’appel de l’Algérie, qui commence à être entendu par les puissances, prône le retour à la légitimité populaire», a-t-il souligné, précisant qu’«en l’absence d’une solution consensuelle, qui doit être populaire, la Libye court droit à une catastrophe».
«Si des dérapages surviennent entre Libyens, tribus libyennes plus précisément, parvenir à une solution relèverait alors de l’impossible», a-t-il mis en garde.
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S’agissant du Mali, le chef de l’Etat a faire savoir que «l’Algérie suit de près les développements de la situation sécuritaire et politique dans ce pays frère dont nous considérons la stabilité comme un appui à notre sécurité stratégique et nationale».
Il a rappelé, à ce propos, que «l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger se veut la solution idoine et durable à même de mettre fin au conflit opposant les antagonistes maliens».
«L’Algérie est disposée à aider ce pays», a affirmé Abdelmadjid Tebboune, indiquant qu’«aucune solution ne peut remédier au problème de clivage entre le Nord et le Sud, hormis l’intégration des deux parties dans l’armée et l’administration».
Concernant la question palestinienne, le président Tebboune, qui l’a qualifiée de «cause centrale», a souligné assuré le peuple palestinien du «soutien indéfectible» à sa cause juste et à sa lutte pour le recouvrement de sa «terre spoliée».
Il a appelé, par ailleurs, à «l’application des décisions de l’ONU afférentes au dossier du Sahara occidental concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination, reporté depuis près de trois décennies, la nomination dans les plus brefs délais d’un envoyé du Secrétaire général de l’ONU et la relance du processus de négociations entre les deux parties au conflit».
«La politique du fait accompli est vaine. Quarante-cinq ans sont déjà passés sans qu’une solution ne soit trouvée. Le référendum d’autodétermination constitue l’unique issue», a-t-il souligné.