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Mali : Nécessité de dissoudre l’AEEM pour un espace universitaire apaisé !
Publié le mercredi 14 octobre 2020  |  Le Pays
Enseignement
© aBamako.com par A S
Enseignement supérieur : marche organisée par L’AEEM
Bamako, le 15 juillet 2013. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a organisé une marche pacifique de la FAST à la Primature pour remettre au chef du Gouvernement une pétition dans laquelle elle demande la reprise immédiate des cours par les grévistes du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP).
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L’AEEM, encore l’AEEM, toujours l’AEEM, cette association estudiantine devenue un colis encombrant pour les élèves et étudiants maliens fait encore parler d’elle. Comme chaque année, à l’approche du renouvellement de ses instances, un affrontement entre ses clans a fait un mort et des blessés, le lundi dernier, à l’Institut Universitaire de Gestion (IUG). Les autorités de la transition auront rendu le plus grand service à l’école malienne si elles arrivent à dissoudre cette association.

Le seul responsable et auteur des violences entre étudiants dans les universités, grandes écoles et au niveau secondaire, c’est bien l’AEEM. Le malheur des étudiants maliens, en plus du mauvais système, c’est encore l’AEEM. Le chantage contre les administrations universitaires, c’est elle. La détention des machettes, armes et autres outils nuisibles dans les campus universitaires, c’est encore elle, l’AEEM. La liste est très longue.

Cette association créée pour la défense des intérêts des élèves et étudiants du Mali est devenue une menace pour l’avenir de ceux-ci. Oui, elle a abandonné ses principaux objectifs depuis très longtemps. Ce qu’elle est devenue, c’est un groupuscule qui impose son diktat sur les autres étudiants et sur l’administration. Comme dans la jungle, pour être remarqué au sein de cette association, il faut être virulent. Telle est la règle de l’AEEM nouvelle formule. La colline du savoir est ainsi devenue « la colline de la violence ». La plupart de ces ‘’supers étudiants’’ détiennent des armes et machettes, car ils sont intouchables. L’arrestation d’un parmi eux pourrait conduire à la suspension des activités pédagogiques dans les universités et grandes écoles.

En effet, depuis des années, le renouvellement des instances de l’AEEM se solde à des affrontements violents entre clans. Ces affrontements, pour la plupart, font des morts et des blessés.

Cette année n’a pas fait exception à ces violences. Si l’année dernière, c’est un étudiant de la FHG qui a perdu la vie, c’est un de l’IUG qui est victime de cette barbarie cette année.

En effet, le lundi dans l’après-midi, il y a eu un affrontement entre étudiants de l’IUG, institut universitaire de gestion sis sur la colline de Badalabougou. Cet affrontement au cours duquel des tirs à balles réelles ont été constatés, selon le Doyen de l’institut, a fait plusieurs blessés dont certains transférés, en urgence, à l’hôpital Gabriel Touré. Un des blessés transmis à l’hôpital Gabriel Touré, Jonathan de la promotion 2018 de l’IUG, a succombé à ses blessures dans la nuit du lundi au mardi. Faut-il continuer à compter les morts des étudiants chaque année ? Peut-on lutter contre l’insécurité dans les universités sans dissoudre l’AEEM qui est à la base des affrontements ?…telles sont entre autres les questions que se posent beaucoup de Maliens.

Parlant de l’insécurité dans l’espace universitaire, l’actuel secrétaire général de l’AEEM, Moussa Niangaly, a dédié son mandat à la lutte contre ce fléau. Il a promis de sensibiliser ses militants pour que cessent ces violences. Un an après, même s’il en a beaucoup fait, les violences continuent et c’est toujours l’AEEM à la base.

De nos jours, pour beaucoup de Maliens, surtout les internautes, la réussite de la lutte contre l’insécurité dans l’espace universitaire et scolaire passe par la dissolution de l’AEEM. Pourquoi la dissolution de cette association parait être une nécessité ? La première raison est qu’elle ne défend plus les nobles causes des élèves et étudiants comme il le faut. La deuxième raison pour laquelle il faut dissoudre l’AEEM, c’est qu’elle est accusée d’être responsable des violences et affrontements dans le milieu universitaire. Cette association est celle qui fait subir aux nouveaux bacheliers toutes les souffrances pendant les inscriptions. Pour l’administration universitaire, elle est un problème, car rejette souvent les résultats si beaucoup de ses membres tapent poteau.

S’il est difficile pour un président élu de dissoudre cette association qui a plusieurs colorations politiques en son sein, les autorités transitoires peuvent la dissoudre. Si elles arrivent à le faire, elles auront rendu le plus grand service à l’école malienne.

Boureima Guindo
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