Le poste FAMa de Sokoura dans le cercle de Bankass, région de Mopti, a fait l’objet d’une attaque terroriste dans la nuit du 12 au 13 0ctobre 2020. Le bilan de cette attaque s’est alourdi dans les rangs des FAMA. Beaucoup d’assaillants sont abattus au cours de l’accrochage. Dans un communiqué, les forces armées maliennes indiquent que neuf militaires ont été tués lors d’une
« attaque terroriste contre le poste de Sokoura dans la nuit du 12 au 13 octobre. » Par ailleurs, « le renfort dépêché a été victime d’une autre attaque terroriste complexe au pont de Parou dans la même localité aux environs de 8 heures 30 hier matin. Le bilan provisoire de cette attaque fait état de trois morts, dix blessés et des portés disparus », ajoute l’armée sur sa page Facebook. Avant de préciser : « Tous ces bilans sont provisoires. Les évaluations sont en cours. »
Les forces maliennes annoncent également avoir « abattu neuf terroristes » et détruit deux de leurs véhicules après une intervention de l’aviation militaire. La multiplication de ces attaques à lieu une semaine après une importante libération de terroristes en échange des otages enlevés depuis longtemps. La libération de l’opposant Soumaïla Cissé, la française Sophie Pétronin et deux Italiens avaient coûté une faramineuse somme d’argent mais aussi de plus de 200 djihadistes. Nous l’annoncions en début de semaines dans notre parution de lundi dernier. Cette libération en cascade risque de relancer l’insécurité au centre du pays.
D’ailleurs, le chef Iyad Ag Ghaly a fait une de ses rares apparitions au cours d’un festin en honneur à ses moudjahidines libérés, digne de la célébration de la victoire. Il avait galvanisé ses combattants qui lui ont prêté allégeance de combattre tout ce qui est symbole de l’Etat. Les autorités militaires doivent vraiment redéfinir une nouvelle stratégie dans cette lutte en quittant le confort et les discours. Car l’heure est grave. Le calvaire recommence et le Mali comme la plupart des pays du Sahel doivent se prémunir contre l’escalade de violences.
Toujours dans le centre, précisément dans le secteur de Somadougou (Mopti) l’on annonce plusieurs morts signalés, des armes saisies et de présumés terroristes appréhendés après plusieurs jours d’état de siège de ces derniers. Ces terroristes avaient assiégé le village et enlevé plusieurs personnes. Les habitants étaient en manque de vivres. Selon une source, l’armée a mené une opération de ratissage dans le secteur de Somadougou pour traquer les groupes armés, qui sèment la terreur dans cette localité et ses environs. Les opérations de ratissage ont surtout concerné le village de Diallo, situé entre Somadougou et Wa, entre autres localités situées dans le cercle de Sévaré, en proie à des attaques d’individus armés non identifiés.
Selon des sources concordantes, un véhicule appartenant à des assaillants a été la cible d’un raid de l’armée. L’on signale l’arrestation de présumés terroristes et la saisie d’armes et de munitions. Certaines sources ont fait cas de la mort de plusieurs assaillants. Des incursions d’individus armés sont régulièrement signalées dans la localité de Somadougou et ses environs. Des accrochages éclatent parfois entre chasseurs donzos et terroristes aux alentours des habitations ou dans la forêt.