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Medhi Ag Almoubareck, président du mouvement Akal Ohar, à propos de la libération des 200 Djihadistes: ‘’ A cause de cette libération, les prochains jours s’annoncent sombres pour nous’’
Publié le vendredi 16 octobre 2020  |  Nouvel Horizon
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Par rapport à l’actualité sécuritaire dans notre pays, nous avons échangé avec le président d’Akal Ohar, M. Medhi AG Almoubareck qui connait bien les réalités au nord de notre pays. Il faut noter qu’Akal Ohar œuvre pour le développement et la paix dans les régions du Nord. Elle est représentée au Mali, en France, en Arabie Saoudite, en Algérie, en Côte D’Ivoire, entre autres.

En ce qui concerne la recrudescence de la violence après la libération de 206 djihadistes en vue d’obtenir celle de Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, le président d’Akal Ohar, Medhi AG Almoubareck a fait savoir qu’il accuse un peu la France en général de la recrudescence des attaques. Selon lui, ce n’est pas la faute des nouvelles autorités. Il ressort de ses explications que le processus de libération des différents otages a été enclenché avant la mise en place des nouvelles autorités de la Transition. Le pouvoir en place a juste parachevé des libérations qui étaient déjà en cours avec le Gouvernement d’avant.

« C’est très amer de voir combien nous a coûté et continue de nous coûter la libération de ces 200 prisonniers djihadistes. J’étais très déçu de l’interview de Sophie Pétronin à sa descente d’avion. On dirait qu’elle s’y plait un peu de voir le Mali dans cette situation. En ce qui la concerne, je suis très partagé. S’il est évident que son retour parmi les siens était souhaitable, les propos qu’elle a tenus à son retour et le fait qu’elle soit restée au Mali malgré une première tentative d’enlèvement en 2012 me laisse perplexe ! Pourquoi cette femme qui connaissait bien le terrain a pris des risques aussi grands, en ne quittant pas la zone comme c’était conseillé par son propre gouvernement ? »,
a précisé AG Almoubareck. Selon lui, la France a joué à une certaine hypocrisie en ne souhaitant pas payer de rançon comme prétend aussi son fils et en laissant libérer ces djihadistes. Sophie Pétronin déclare elle-même qu’il s’agit de « groupes d’opposition » alors que deux jours plus tard un Général français a précisé qu’il s’agit bien de terroristes. Le président d’Akal Ohar se dit étonné du fait qu’après 4 ans entre les mains des djihadistes, cette femme n’hésite pas délibérément à dire qu’elle est prête à y retourner alors qu’on sait qu’elle pourrait de nouveau être une monnaie d’échange. AG Almoubareck a profité de cette occasion pour poser les questions suivantes : Se rend-elle compte qu’au final, croyant aider la population de Gao, elle ne fait que nous enfoncer plus encore dans le marasme ? Est-elle atteinte d’un syndrome de Stockholm ? La vie d’une femme blanche veut-elle plus que celles de nos jeunes filles qui se font enlever chaque jour ?

Il a précisé qu’ils parlent de Sophie Pétronin parce qu’elle est française mais la problématique est la même avec les deux otages italiens libérés en même temps. Selon le président d’Akal Ohar,

« cette dame donne plus raison à ces djihadistes qu’à la population civile qui est aujourd’hui sans défense. Surtout je pense que cette femme est schizophrène parce qu’elle inflige une souffrance énorme à sa famille. Je crois que même sa famille n’est pas contente de ses positions. Depuis 2012, le Mali combat les terroristes. Comment elle peut donner raison à ces djihadistes ? ».
Selon lui, il (…)
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