Au Mali, un deuil national de trois jours a débuté jeudi matin suite aux attaques qui ont visé mardi le poste militaire malien de Sokoura, dans la région de Mopti. Dans la région de Ségou, c’est le village de Farabougou, près de Diabali, qui est au cœur des préoccupations. Depuis une semaine les habitants de ce petit village sont soumis à un blocus de la part de présumés jihadistes. Une tentative de médiation est en cours.
« Nous avons acheminé des véhicules aux abords de Farabougou, mais nous n’avons pas pu entrer. » Au gouvernorat de Ségou, on parle pudiquement de « problèmes d’accessibilité », et on explique avoir reçu des messages d’habitants qui restent « cloîtrés chez eux ».
Une cellule de médiation a été mise en place pour tenter de négocier l’accès au village. Cette commission de bons offices est notamment composée de maires des communes environnantes, de chefs traditionnels de villages, ainsi que de leaders communautaires et religieux.
Des premiers contacts
Certains de ses membres expliquent que le blocus perdure, en dépit de premiers contacts établis grâce à des intermédiaires locaux. Les hommes armés qui empêchent hommes et véhicules d’entrer ou de sortir du village ne sont pas formellement identifiés. Ils auraient, selon des témoignages d’habitants du village, tués au moins six personnes et en retiendraient neuf autres, depuis plus d’une semaine.
La Mission des Nations unies au Mali est tenue informée. À ce stade, son appui n’a pas été sollicité. Si l’armée malienne est également mobilisée, les tentatives de dialogue demeurent privilégiées.