Ce qui est déplorable dans ce qui reste de ce qui semble le Mali aujourd’hui, c’est la motivation et la volonté acharnée qui vont du forcing œuvré par une junte militaire qui, faute de légitimer, a toujours tenté de se forger une admiration populaire.
La junte militaire n’avait pas caché sa volonté pour l’application de l’Accord d’Alger, malgré toutes les contestations traversées par l’ancien régime. Elle continue de pousser haut la barre pour imposer cet accord dans les faits et pour lequel tout donne à penser qu’elle a pris les choses en main.
Le porte-parole du gouvernement actuel est l’un des acteurs qui ont alimenté toutes sortes d’instrumentalisation dans les régions du Nord pour faire croire aux populations que les régions de Kayes et Sikasso ont été pillées et que ces communautés du Nord marginalisées comme toutes les autres du Mali, doivent faire le choix d’adhérer au programme de partition du Mali mis en œuvre par une minorité théocratique de Kidal qui a été utilisée pour imposer la force militaire à travers des massacres de toutes sortes.
L’Algérie qui maintient dans son programme la mise sous tutelle de ces régions du Nord, menace publiquement l’État malien pour l’application de cet accord dit d’Alger. La France quant à elle joue son rôle de justicier en se lavant les mains et impliquant plusieurs intérêts autres que ceux du Mali pour se faire passer comme innocente dans un grand complot contre le Mali.
Ceux qui ont tué les Maliens, et qui détiennent des armes pointées sur le Mali, ont été largement insérés pour contrôler l’État jusque dans ses centres décisionnels. Un complot contre le Mali, appuyé par des Maliens qui semblent être incapables de voir le bout de leurs nez et les conséquences désastreuses que tout cela finira par engendrer.
Les populations du Nord n’ont jamais adhéré à ce complot malgré toutes les tentatives forcées pour faire croire au reste du monde que le Mali traverse une crise d’un Nord abandonné, contre un sud qui profite. Parce que même les populations du Nord ont été massacrées, menacées et marginalisées pour leur refus d’y adhérer. Les conséquences de cet accord seront désastreuses, parce qu’elles seront les causes d’une autre division catastrophique entre les communautés du Nord au nom de qui les groupes armés qui les menacent parlent.
Que le peuple malien assume ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard. Nous nous dirigeons vers une catastrophe sans précédent dans l’histoire du Mali. Toutes nos instances décisionnelles ont été affaiblies. Toutes les volontés qui ont refusé d’œuvrer dans ce sens ont été mises à l’écart.
Ce qui se passe actuellement ressort d’une volonté démoniaque contre le Mali dans son ensemble. Les agitations et les félicitations pour la servitude ont remplacé la volonté de maintenir le Mali, tel que nous l’avons trouvé, à défaut de l’améliorer. Certains pas franchis ne pourront plus faire marche arrière.