La libération de l'otage française au Mali, Sophie Pétronin, s'est réalisée en échange de la libération de plus de 200 jihadistes, un deal qui "interroge" pour Jean-Marie Bockel.
En échange de la libération de plusieurs otages, dont la française Sophie Pétronin, la nuit du jeudi au vendredi 9 octobre, plus de 200 jihadistes ont été relâchés au Mali. Un échange numériquement inégal, qui suscite la polémique et la colère chez les proches des militaires français morts.
C'est le cas pour Jean-Marie Bockel, ancien secrétaire d'État à la Défense, il y a perdu son fils l'an dernier. "Pour nous, c'était très dur à entendre et à voir, ça nous fait mal", décrit-il au sujet de la libération des jihadistes, dont un certain nombre a "forcément du sang sur les mains".
Parmi les jihadistes relâchés, 29 avaient été capturés par l'armée française dans le cadre de l'opération Barkhane selon Libération. D'après Jean-Marie Bockel, cet échange soulève quelques interrogations. "À chaque fois qu'un otage français est libéré, tant mieux. Mais quand on regarde les conséquences, le prix à payer, c'est vrai que ça interroge", souligne-t-il.