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Moussa Niagaly, secrétaire general de l’AEEM : “La sécurisation de l’espace universitaire avant tout ! “
Publié le samedi 17 octobre 2020  |  Mali Tribune
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Face à la presse le mercredi 14 octobre 2020, le Secrétaire général de l’AEEM a condamné les actes de barbaries et criminels de certains des étudiants qui selon lui, se proclament militants de l’AEEM. Ce point de presse visait également à inviter les plus hautes autorités à la lutte des délinquances et violences sur le milieu universitaire.
Le Secrétaire général de l’AEEM a commencé par présenter au nom de toute son association, leurs condoléances attristées à la famille du regretté camarade Sadio Moussa Kanté.

“C’est l’occasion pour moi, au nom de l’ensemble des étudiants du Mali de condamner avec la dernière rigueur les évènements du 12 octobre 2020 qui ont occasionné plusieurs blessés et un mort parmi nous. Nous voudrions rassurer l’opinion nationale et internationale que ces actes ne resteront pas impunis car nous demanderons à qui de droit de prendre toutes les dispositions utiles pour situer les responsabilités et punir les auteurs”, ainsi s’exprimait-il.

A travers ses propos on ressentait combien il a l’intention de vaincre les violences sur l’espace universitaire du Mali. Mais il faut aussi reconnaître et rappeler que les paroles restent vaines lorsqu’aucun mot des phrases n’est appliqué dans les gestes du quotidien.

“Le syndicat n’est fort que lorsqu’il met tout en œuvre pour ne pas ternir son image. Force est de reconnaître qu’aujourd’hui, notre association est sous la foudre de l’opinion nationale dû aux comportements irresponsables et criminels de certains de ces membres”, ajoutait-il.

Rien qu’à travers des années de peur, souffrance et d’humiliations que subissent les étudiants pendant leurs circuits universitaires, beaucoup ne veulent plus entendre parler de l’AEEM. Cependant plusieurs d’entre eux réclament ces derniers jours sur les réseaux sociaux la dissolution de ladite association.

“L’AEEM est une association qui s’est beaucoup investie dans l’avènement de la démocratie au Mali. S’il faut la dissoudre, il faudrait voir la dissolution de toutes les autres associations au Mali. L’AEEM est un symbole de la démocratie et de la vie associative et symbole de la défense des intérêts moraux et matériels des élèves et étudiants du Mali. C’est pourquoi elle doit vivre, vaincre malgré les soubresauts du moment. Elle reviendra aux valeurs fondamentales qui sont à l’origine de sa création. Elle existera avec des reformes statuaires soutenues par une culture de la non-violence et celle d’un bon élève mais par un bon comportement et un leadership”, a déclaré Moussa Niangaly, Secrétaire général de l’AEEM.

Il exhorte ses camarades militants à prendre conscience de la situation précaire que traverse notre pays à cause de la pandémie de Covid-19 et la dernière grève des enseignants.

“Nous, apprenants devront à tout prix, faire en sorte que l’année scolaire et universitaire 2019-2020 soit sauvée dans l’intérêt de tous. Malheureusement, c’est le moment qu’ont choisi certains de nos camarades mal intentionnés pour mettre notre école en deuil”, affirmait-t-il.

Au cours de ce point de presse, l’AEEM informe que des échanges sont prévus entre eux et le gouvernement dans le but de débattre sur des propositions de gouvernance de l’association afin de pacifier l’espace universitaire et de bannir à jamais la violence au sein des établissements scolaires et universitaires.

Un leitmotiv créé pour cette occasion sera “la force de l’argumentation et non l’argumentation de la force”.

Le coordinateur général de l’AEEM invite par ailleurs ses camarades au respect strict des professeurs, de l’administration scolaire et universitaire. “Aussi voudrai-je vous engager tous à dénoncer tous porteurs d’armes blanches ou à feu dans l’espace scolaire et universitaire”.

Selon ses propres démentis, les causes des confrontations du 12 octobre 2020 ne sont pas liées à un renouvellement d’un quelconque bureau de l’AEEM. Il indique que ni lui ni le Secrétaire général de la faculté ne connait la victime qui a succombé à ses blessures.

“Il y a deux ans qu’on organise les renouvellements de bureau dans une plus grande stabilité. Très souvent, ces manifestations sont dues aux conflits entre les jeunes d’autres quartiers de la ville, mais qui profitent de l’insécurité de l’espace universitaire pour venir terminer leurs conflits sur la colline. Depuis trois ans, nous demandons aux plus hautes autorités de sécuriser les surfaces universitaires. Souvent on demande des fouilles inopinées de la police. Tous les jeunes qui fréquentent l’espace universitaire ne sont pas des étudiants, mais sont présents à cause de l’accès facile au lieu. Il n’y a ni de poste de police ni celui de la gendarmerie. N’importe qui peut monter avec n’importe quelle arme sur la colline”, déplore-t-il.

Pour insister sur l’insécurité sur cet espace, Niangaly révèle qu’on peut même monter avec une bombe sur la colline sans que les autorités ne s’en aperçoivent. Le Mali depuis bientôt une décennie court des dangers. Cette affirmation du Secrétaire général de l’AEEM est pertinente et sous-entend que l’insécurité du milieu universitaire n’est plus à être négligée car elle peut probablement dégénérer et toucher le pays entier. Que Dieu nous en préserve !

“Nous demandons aux autorités de nous accompagner dans notre vocation de bannir les violences en milieu universitaire. Il faut reconnaître que parmi nous, il y a des étudiants mal intentionnés qui montent sur la colline pour ternir l’image de notre association”, condamne M. Niagaly.

Fatoumata Kané
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