Après plus de 23 ans de bons et loyaux services à la Sogea-Satom, Zankè Diallo est remercié sans ménagement, sans justice. Et la justice malienne semble ne pas vouloir lui faire droit.
Après avoir passé plus de 23 ans dans une entreprise française de BTP, Zankè Diallo, chef de famille, n’ayant reçu aucune sanction, aucun avertissement ou mise à pied, a été victime d’un licenciement abusif.
Les faits. En 23 ans de services, Zankè Diallo a réalisé plusieurs chantiers notamment la réhabilitation de la route Boni-Gao, la route Ouan Sévaré Mopti, la Station de pompage de Djicoroni et Korofina, la route Kayes-Yélimané, la route Gao-Ansongo Labezanga, la construction du dépôt de pétrole Onap, les périmètres irrigués villageois de Gao et Niafounké, la centrale électrique de Balingué et la Station de pompage de Kabala.
Malgré tout, un beau matin, Zanké Diallo a été licencié sans raison valable. Après avoir risqué sa vie jour et nuit sur les chantiers, après avoir transporté en tout risque des sommes liquides de 80 à 90 millions de F CFA, il juge l’attitude de son employeur injuste.
Mamadou Sacko, chef d’agence à Sogea-Satom va le mettre à la porte. “Avant lui, je n’ai jamais eu de problème avec mes premiers directeur, Philippe Grofilley, Laurent Thereau, Marc Grechi. En 2014-2015 compte tenu de la situation socio politique du Mali, l’entreprise a souhaité mettre un Malien au poste de chef d’agence en sollicitant les services de Sacko Mahamadou qui en ce temps vivait au Tchad”.
Zankè tout content d’apprendre cette nouvelle, s’est réjoui de la venue d’un compatriote qui de surcroit n’est autre qu’un de ses anciens collaborateurs. Par la suite Sacko semble s’acharner sur notre interlocuteur en le licenciant abusivement. C’est en 2019 que le calvaire commença alors pour Zankè qui fut désagréablement surpris des actes d’injustices de la part de son chef d’agence. Depuis lors, les salles de tribunaux constituent désormais un siège pour lui à force d’y passer tout son temps afin d’obtenir justice.
Suite à ce licenciement abusif, il a porté plainte au tribunal de travail de la Commune III. Il n’a pas eu gain de cause. Il a fait appel au niveau de la Cour d’Appel qui, le 24 septembre 2020, reconnaît qu’il a été licencié abusivement. La cour condamne Sogea à lui verser 1 % du montant demandé. Insatisfait une fois de plus de la décision, il compte à nouveau faire appel au niveau de la Cour suprême.
A 55 ans, il espérait une retraite méritée. Ce rêve est brisé pour M. Sacko. Selon notre interlocuteur, Sacko Mahamadou serait à la base de son licenciement. Zankè Diallo garde foi en la justice du Mali et compte se battre jusqu’à ce que justice lui soit rendue.