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Deux sons de cloche à l’URD
Publié le dimanche 18 octobre 2020  |  Sud Hebdo
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© aBamako.com par MS
4 ème congrès ordinaire de l’Union pour la République et la Démocratique (URD)
Bamako, le 22 décembre 2019 l’Union pour la République et la Démocratique (URD) a tenu son 4 ème congrès ordinaire au palais de la culture
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Au sein du parti de Soumaïla Cissé, c'est la confusion depuis son retour. Soumi veut accompagner la transition alors qu’il n'a même pas fini de comprendre la réalité politique du moment. Des leaders de son parti, pour ne pas dire l’essentiel du directoire, se sont arrangés du côté du M5-RFP. Soumaïla va-t-il s’accommoder de ce jeu d'alliance fait en son absence ? Ce que l’on peut constater aisément est que des cadres de son parti travaillent d'arrache-pied avec le M5-RFP, mais aussi du côté du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), dont le porte-étendard, en l’absence de M. Cissé, était Choguel Maïga. Un duel à mort qui risque de faire voler en éclats le FSD et l’URD. Deux structures qui ont battu le pavé contre le président démocratiquement élu, IBK, et son régime jusqu’à leur chute le 18 août dernier, à la suite du coup d'Etat du Colonel Assimi Goïta et ses compagnons.

De l’empathie à la sympathie !

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, est libre depuis la semaine dernière. L’homme qui était entre les mains de la junte n'a même pu avoir droit à une simple visite de sa famille et des amis politiques. Coupé du monde, le jeune proche du président Kéita s’offre une nouvelle virginité à travers cette épreuve. C'est presque tout le Mali qui s’est déplacé chez lui. Des camarades politiques à l’image du président du RPM, Bocari Tréta, à des adversaires politiques comme Baba Nadjo, avec qui il a bataillé pour le poste de député en commune V. Des visites, celle de Choguel Kokalla Maïga était très commentée en raison de son appartenance au M5-RFP, en partie tombeur du régime. C’est de la politique pure et simple. L'avenir de Timbiné en politique se dessine ; mais cela se fera-t-il avec le RPM ? Hier, très critiqué, aujourd’hui, c'est une vague de sympathie à son égard.

La saison des milices est terminée ?

Qui protège Dan Nan Ambassagou ? La question taraude les esprits après la sortie de cette milice de la communauté dogon, dont le patron, dans une vidéo qui a fait le tour de la toile, menace les autorités. Sur quoi cette milice compte pour défier tout le monde ? Les accointances avec l’ancien régime font que cette milice se croit tout permis et refuse de s'insérer dans une dynamique légale. Dana Amasugou doit rentrer dans un processus de dissolution et arrêter de jouer à la provocation sur le terrain. Reste à savoir comment va-t-on prendre la menace de la milice Dan Nan Ambassagou à travers un ultimatum de 15 jours ? Les autorités de la Transition sont fortement interpellées pour sécuriser le pays dogon.

Moctar Ouane a du pain sur la planche

Un gouvernement de 25 membres dont il n'a pas le contrôle, c'est pourtant ce que le Premier ministre a accepté volontiers. Moctar Ouane est parti pour diriger une équipe dont il n’a véritablement pas le contrôle. Les postes régaliens, ce sont les militaires qui les occupent, alors que le ministère de l’Economie et des Finances est revenu à un inconnu, mais qui s’avère être un proche de la junte. De quoi M. Ouane peut-il se targuer ? Un effectif dans lequel se trouvent peu de ses hommes et lieutenants. Sur quoi compte-t-il, en cas de pépin, puisqu’il s’agit de toute vraisemblance d’un gouvernement qui va sauter en l’absence des politiques. Le PM a du pain sur la planche durant une transition qui s'annonce très agitée avec des contestations en sourdine.



Source : Sud Hebdo
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