Avec la rébellion qui sévit au Nord-Mali depuis le 17 janvier 2012, la communauté internationale est résolue à y envoyer des troupes africaines sous mandat onusien. Un Mali résidant à New York nous a saisis pour exprimer ses inquiétudes.
Nous avons été saisis par un Malien travaillant dans un organisme onusien à New York aux Etats-Unis à propos de la très probable intervention des forces étrangères sous mandat de l’ONU au nord de notre pays. Avec le devoir de réserve qui est le sien, notre interlocuteur a préféré s’exprimer sous le couvert de l’anonymat. Il a exprimé ses inquiétudes par rapport au grand risque que notre pays peut encourir avec cette intervention des forces étrangères.
Pour lui, « les terroristes du monde considèrent jusqu’à présent le Mali comme un pays de musulmans et de ce fait, rechignent à venir y mener une soi-disant guerre sainte. Mais dès qu’ils apprendront que des forces étrangères ont été envoyées au Nord-Mali pour combattre Ançar Eddine, partout où ils se trouvent (Algérie, Tunisie, Somalie, Pakistan, Afghanistan, Inde etc.), ces jihadistes vont se donner rendez-vous au Nord-Mali. Ça va être la même situation chaotique que la Somalie. Alors qu’il suffisait d’aider seulement l’armée somalienne pour venir à bout des Chébabs, l’envoi des troupes étrangères a contribué à enliser la situation. C’est ce risque qu’il faut craindre pour le Mali. Il suffisait seulement d’équiper nos forces de l’ordre pour relever le défi. Je ne suis pas sûr que ces terroristes soient aussi dotés d’une capacité militaire plus extraordinaire qu’on tente de le faire croire ».
Notre interlocuteur a estimé que ces terroristes en termes de ressources humaines ne valent pas l’armée malienne et que la logistique n’est pas au-dessus des possibilités de nos forces de l’ordre. Il dit avoir des informations selon lesquelles l’intervention étrangère au Nord-Mali peut nous faire encourir des risques d’attentats comme cela se passe sous d’autres cieux.