Suite à l’occupation du village de Faraboubou par des bandits armés depuis deux semaines, certains partis et regroupements politiques n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation. A travers des communiqués, ces formations politiques ont invité les nouvelles autorités de la transition ainsi que les forces étrangères présentent au Mali à prendre des dispositions urgentes afin de résoudre définitivement ce problème d’insécurité.
Au cours de sa session hebdomadaire tenue le lundi 19 octobre dernier, le parti pour la renaissance nationale PARENA, a exprimé son inquiétude sur « la situation dramatique que vivent les populations de Farabougou ( cercle de Niono, commune de Dogofry), assiégées par des hommes armés non identifiés ». Dans son communiqué, cette formation politique a présenté les conséquences que ce blocus des forces du mal ont eu sur les populations de cette localité : « Des informations recueillies, il ressort que ces populations sinistrées manquent de denrées de première nécessité et de médicaments en cette période post hivernale de recrudescence du paludisme ».
Par conséquent, il a invité les autorités à prendre des dispositions urgentes afin de mettre un terme au calvaire que vivent les populations éprouvées de Farabougou.
Par défaut d’intervention des forces de défense et de sécurité, les villageois, en voulant assurer leur propre sécurité ont perdu 5 hommes et 15 autres blessés.
Le parti de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé (FARE-AN Ka Wuli) a rappelé aussi l’attaque perpétrée contre une position des FAMa dans la nuit du 12 au 13 octobre dernier, à Sokoura dans le cercle de Bankass.
Une autre attaque qui avait occasionné, selon Fare An Ka Wuli, « 12 morts et des blessés du côté des militaires ainsi que 12 civils tués, dont 2 femmes, un enfant ».
Tout en partageant la douleur de toutes les victimes de ce drame, le parti a invité les autorités de la transition à rompre avec les pratiques anciennes et assurer effectivement la sécurité des populations dans les meilleurs délais.
Si ces deux forces politiques se sont focalisées sur les forces armées maliennes et les autorités de la transition, les forces patriotiques pour la refondation du Mali (FPR-Mali), ont pour leur part, interpelé la MINUSMA et la communauté internationale : « Les FPR-Mali interpellent la MINUSMA conformément aux résolutions 2100 et 2085 inscrivant le Mali au chapitre 7 des Nations Unies ».
Ce regroupement politique n’est pas allé avec le dos de la cuillère concernant les forces étrangères au Mali : « Les FPR-Mali dénoncent avec fermeté l’incompétence et l’incapacité des forces barkhanes conformément au contenu de la coopération militaire en matière de défense signée entre le Mali et la France ».
Pour les FPR-Mali, « l’accord de coopération en matière de défense entre le Mali et France dont l’objectif principal est la lutte contre le terrorisme ne produit aucun effet positif », lit-on dans leur communiqué.
Par conséquent, les FPR-Mali invitent les autorités de la transition à prendre toutes les mesures nécessaires pour non seulement libérer ce village de la menace terroriste, mais aussi de prévoir des alternatives pour de nouvelles collaborations.