Attirer l’attention des nouvelles autorités maliennes sur l’injustice dont ils ont subi et réclamer par la même occasion leur intégration au sein de la police nationale. Voilà d’un trait, la quintessence d’un point de presse animé le samedi 17 août 2020 par le Collectif des candidats tombés suite à la visite médicale du concours du contingent spécial 2018 de la police nationale.
C’est dans l’émoi et la désolation que ces candidats tombés se sont réunis pour exprimer leur ras-le-bol. Les larmes aux yeux, ces candidats dénoncent une injustice qui ne dit pas son nom.
Dans une déclaration qu’il a rendue publique, l’adjoint au porte-parole du collectif a fait la genèse de la situation. « Depuis l’arrêté n°1582 MSP-SG du 14 mai 2018 annonçant le recrutement de 2200 élèves fonctionnaires de différentes spécialités confondues, nous avons opté pour ce concours. Après avoir franchi l’épreuve sportive, la visite corporelle, l’épreuve écrite et la visite médicale, nous étions au nombre de 5200 candidats à faire la dernière épreuve qui est l’épreuve orale. Mais malheureusement, 2700 candidats ont été éliminés à la proclamation des résultats définitifs à la date du 10 Décembre 2019 ».
L’orateur poursuit en ces termes : « Après 6 mois d’attende sans d’ailleurs perdre l’espoir, l’arrêté N°2020 1919/:MSPC-SG du 27 mai 2020 a été signé, annonçant le recrutement d’un contingent spécial de 2500 élèves sous-officiers de police, spécialité maintien d’ordre (MO) parmi les recalés ayant participé aux épreuves orales du concours direct de recrutements d’élèves fonctionnaires de police objet de l’arrêté n°1582 MSP-SG du 14 mai 2018. Les candidats concernés sont soumis aux visites médicales d’incorporation et à l’épreuve orale. À cette annonce, nous étions tous contents pour la simple raison que chacun de nous avait déjà franchi ladite épreuve (Visite médicale à 6 mois seulement de cela). Ainsi, tout le monde se voyait déjà policiers. Le 4 juin 2020, la liste de 2467 candidats a été retenue pour la reprise des visites médicales. À notre grande surprise, 624 candidats ont été écartés lors de la proclamation des résultats de la visite médicale et le 29 juillet 2020, 1774 ont été retenus comme aptes à la formation ».
En effet, c’est une situation incompréhensive selon le collectif à travers son porte-parole, qui se demande comment ils ont été recalés, et cela, après avoir franchi les différentes étapes. Aux dires du porte-parole, il y’a aguille sous roche dans cette affaire, en ce sens que la hiérarchie avance que les candidats concernés sont tombés malades dans un intervalle de 6 mois. Alors des contre-visites médicales ont prouvé le contraire. « Nous avons été écartés du concours alors que le quota n’a même pas été atteint. C’est pour vous dire que nous avons été victimes d’une injustice », a-t-il ajouté.
Selon le porte-parole, la situation n’a toujours pas changé. Ce, malgré les multiples démarches administratives et le dépôt des réclamations au niveau de la Direction générale de la police nationale (DGPN). La preuve en est qu’aucun des recalés n’a reçu une réponse jusqu’à preuve de contraire.
Face à cette situation qui les sidère, les membres du collectif lancent un cri de cœur aux nouvelles autorités, qui selon eux, doivent se saisir de cette affaire afin de les remettre dans leurs droits. « Nous voulons rejoindre nos camardes », ont-ils conclu.