Le ministre de l’Education nationale, Pr. Doulaye Konaté, échaudé par la fuite de sujets du DEF, a exhorté les uns et les autres à faire échec à la fraude sous toutes ses formes au bac. C’était à Ségou, lors du lancement officiel des épreuves, en présence du gouverneur de la région, Lassana Traoré, ainsi que des autorités régionales et des structures de l’éducation.
Ce lundi 19 octobre, le ministre de l’Education nationale, Pr. Doulaye Konaté, a procédé, au lycée Abdoul Karim Camara dit Cabral de Ségou, au lancement officiel des épreuves du baccalauréat. Un test grandeur nature, pour le nouveau chef de département, qui avait, il y a juste une semaine, durement ressenti le fiasco du DEF, consécutif à la fuite des sujets, comme un faux pas auquel il avait hâte de donner la réplique.
C’est ce message de confiance et de responsabilité que le ministre de l’Education nationale a apporté dans la capitale des Balanzans. Les candidats qu’il a visités dans les salles d’examen ont été les premiers à apprécier le langage de vérité à eux prodigué par l’hôte du jour : “Sachez que l’examen n’est pas un piège. Aucun de vos enseignants ne fera cela à ses élèves. Au contraire, vous devez vous détendre et considérer l’examen comme le prolongement de la composition en classe”.
Revenant sur les derniers événements fâcheux du DEF, il a expliqué à ses jeunes interlocuteurs que toutes les dispositions sont prises pour stopper l’ampleur de la fraude et assurer aux candidats des examens crédibles. Et de la même manière, avec la force conviction qu’il entretient de l’école de la République, dont il se dit être “un pur produit”, il a promis à tous les candidats que l’Etat leur garantit l’égalité de chances et de droits.
“C’est l’école qui donne l’égalité de chance à tout le monde”, a-t-il martelé, en faisant part de sa détermination à livrer une bataille implacable contre tous ceux qui s’adonnent à la fraude, lesquels, a-t-il promis, seront poursuivis devant la loi. En somme, pour lui, c’est bien la fin de l’impunité qui a sonné si “nous voulons préserver notre école d’une faillite certaine”.
Cet appel du ministre en faveur de l’effort personnel a eu un écho avec les élèves-maîtres de l’Institut de formation des maîtres de Ségou. En mettant l’accent sur la nécessaire amélioration du niveau de nos apprenants, en vue de bâtir une école performante, le ministre Doulaye Konaté dira ceci : “Si nous voulons changer les choses, à l’école, c’est par vous que cela se passe d’autant que vous êtes les dépositaires du savoir”.
L’occasion était alors opportune, pour le ministre de l’Education nationale, d’inciter les élèves-maîtres à l’abnégation et à la probité morale pour être, comme il l’a espéré, de véritables sacerdoces pour l’école malienne.
Comme à ses habitudes, depuis le déclenchement des examens de fin de d’année, où il ne cesse de saluer l’esprit de sacrifice des enseignants qui a permis de “sauver les meubles” en dépit des contraintes réelles, le Pr. Doulaye Konaté a eu un mot d’encouragement pour ses collègues. “Sans sévérité, mais je vous engage à appliquer strictement le règlement dans les salles d’examen”.
Face aux surveillants qu’il a rencontrés aussi bien dans les centres d’examen que dans les secrétariats du DEF, basés à l’Académie, le ministre Doulaye Konaté ne s’est pas départi de sa dédicace pour ces hommes et femmes de sacrifice : “Votre responsabilité est en cause. C’est une confiance énorme que vous avez entre les mains. Tout se joue avec vous, l’avenir de l’école est entre vos mains”.
Sur le plan de la sécurité des surveillants et des enseignants, dans les centres d’examen ou tout autre lieu, le ministre, en appelant ses collègues au travail bien fait, les a assurés que “tout sera mis en œuvre en rapport avec les forces de l’ordre pour leur protection”.
“Je voudrais saluer, au nom des plus hautes autorités de la transition, tous les acteurs de l’école qui se sont impliqués pour la bonne marche des choses. Ce que j’ai vu sur le terrain m’a fortement impressionné”, a-t-il déclaré à la presse, après sa visite des centres d’examen, menée au pas de charge, tout en louant “le sacrifice des enseignants” pour préserver l’avenir de nos enfants et le devenir de notre pays.
Raison pour laquelle, il s’est dit convaincu que les “enseignants ont une mission à jouer dans le redressement du Mali, à laquelle ils ne peuvent se départir, surtout quand le pays est en crise”. Pour ceux qui croient à l’intégrité des enseignants, comme le ministre de l’Education nationale, il est hors de question “d’accepter qu’on salisse le corps enseignant”, même si cela passe par l’extirpation des “mauvaises graines” au sein de la corporation. Pour le triomphe de l’école de nos rêves…