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Issa Kaou N’DJIM sur le siège à Farabougou: “ Si ce genre de difficultés arrivent, on ne pourra les résoudre qu’avec intelligence …”
Publié le jeudi 22 octobre 2020  |  Le Soir de Bamako
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre entre le CNSP et le M5-RFP
Kati, le 26 août 2020. Dans les tractations devant définir les modalités de la transition politique post IBK, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) a reçu les membres du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), les contestataires qui ont été à l`origine de la déchéance du régime IBK.
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L’Etat de siège à Farabougou fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis un certain temps. C’est l’une des premières patates chaudes dans la main des autorités de la Transition. Une frange de la population malienne se voit depuis plus d’une quinzaine de jours coupée du reste du pays aux yeux impuissants des ex-putschistes qui ne cessent d’occuper maintenant les bureaux tout en laissant les populations à elles-mêmes.

C’est dans ce contexte que le Coordinateur Général de la CMAS (Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO), Issa Kaou N’DJIM, tente d’expliquer l’inertie de nos militaires.
Sur cette question de siège des groupes djihadistes à Farabougou, les avis sont largement partagés. Si certains se montrent plus compréhensibles avec les autorités de la Transition, en particulier la junte militaire, comme le Coordinateur Général de la CMAS (Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO), Issa Kaou N’DJIM, d’autres semblent très remontés. Selon eux, la junte regarde cette situation, impuissante et inerte.

Pour Issa Kaou N’DJIM, la situation de Farabougou n’est pas seulement une affaire de Bah N’DAW et de ses hommes. “Ce sont des Maliens, nos frères et sœurs, nos concitoyens, bref, nos parents, qui vivent là-bas. Par rapport aux difficultés qu’ils traversent aujourd’hui, il n’est pas facile de comprendre si on n’est pas en milieu militaire. Mais moi, je comprends un peu. Certains hommes politiques ne font que dire que le CNSP n’arrive pas combler les attentes des Maliens et qu’il est incapable de gérer le pays dans le contexte actuel. Cela rentre dans le cadre de la démocratique : la liberté d’expression. C’est normal!”, a-t-il laissé entendre.

“Mais, ce que j’ai à dire, il faut garder l’espoir et éviter de s’impatienter davantage. Dans un peu de temps, le peuple sera soulagé. Les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour apporter le changement tant clamé par les Maliens. Je suis confiant qu’à la fin de la Transition, les uns et les autres nous donneront raison de faire partir le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta”, a-t-il rassuré.

“Mais ce qui est sûr, que les gens sachent que les hommes qui sont là et le système qui est là ne peuvent pas être changés en un seul jour. Tous ceux qui connaissent Niono, Dogofiri, Farabougou, ce sont des zones inondées, il n’y a pas de routes d’accès. Si ce genre de difficultés arrive, on ne pourra le résoudre qu’avec intelligence. Je ne suis pas un militaire, mais, lorsqu’on veut sécuriser les personnes et leurs biens, cela ne peut se faire à la hâte. Car, on doit savoir qui ceux sont présents sur le lieu ? Et des embuscades restent aussi des éventualités à éviter”, a expliqué Issa Kaou N’DJIM.

“En voulant réparer une mauvaise situation, il faut aussi éviter d’en créer une autre. Cela ne justifie pas la situation actuelle. Mais que les gens comprennent ! Nous allons nous impliquer pour améliorer la communication gouvernementale. Aujourd’hui, nous n’allons pas nous asseoir et regarder que la Transition dérive sous nos yeux”, a-t-il indiqué.

“Farabougou, Farabougou, c’est vrai, il y a des difficultés partout au Mali. Nous allons nous investir davantage pour soutenir et accompagner le Gouvernement de la Transition, l’ex junte militaire, pour une bonne gestion de la Transition. Je ne peux pas comprendre le fait que les gens aiment le sensationnel, puisque c’est la campagne qui a commencé comme ça, c’est compréhensible”, a signalé le Coordinateur de la CMAS.

“Mon objectif est très clair dans cette situation. Je le dis et redis, je ne suis pas dans une dynamique de positionnement. Ceux qui cherchent à devenir Président, député, ministre, Premier ministre, si jamais la Transition échoue, cela ne sera pas possible. Nous nous sommes battus, il y a eu des blessés, des morts, il faut éviter d’autres agitations! Démocratiquement, tout le monde est libre de dire ce qu’il pense. Tout le monde est conscient qu’il y a des difficultés. S’il plait à Dieu, sous peu l’armée mènera des actions victorieuses sur le terrain”, a-t-il.

“La CMAS organisera un conseil national. Cela permettra de spécifier plusieurs questions concernant la Transition, les élections législatives à venir et autres”, a ajouté Issa Kaou N’DJIM.

Par Boubacar DIARRA
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